 |  |
« Etre Franc-Maçon(ne) au XXI ème siècle »
Le 3 mars 2018, le Grand Orient de Suisse a accueilli en conférence publique François Padovani Président du Centre de Liaison et d'Information des Puissances maçonniques Signataires de l'Appel de Strasbourg*, en presence du Très Respectable Grand Maître du Grand Orient de Suisse, Alexandre Rauzy.
Le discours du Président Padovani "Etre Franc-Maçonne, être Franc-Maçon au XXIe siècle" a rencontré un grand intérêt de la part du public present - frères, sœurs et amis invités. Les questions ont été nombreuses et les discussions nourries.
Le discours du Président Padovani "Etre Franc-Maçonne, être Franc-Maçon au XXIe siècle" a rencontré un grand intérêt de la part du public present - frères, sœurs et amis invités. Les questions ont été nombreuses et les discussions nourries.
Sans pouvoir relater toute la richesse de cette rencontre de notre Ob:. avec le President de la grande organisation mondiale de la Franc-maçonnerie Libérale, les Cahiers Bleus retiennent la proposition faite par un membre du G:.O:.S:. au sujet de grands problèmes auxquels la poussée technologique actuelle confronte les idéaux maçonniques. La proposition suivante a ainsi été faite au sujet des idéaux de Conscience et de Liberté sans lesquels la Franc-Maçonnerie n'est pas concevable:
"Rigoureusement parlant en termes scientifiques actuels, l'idée de conscience est invisible au monde de la science et à la technologie de nos jours; elle n'existe pas et n'est pas nécessaire pour expliquer et augmenter l'être humain. Une réalité nommée liberté, n'existe pas non plus, car tout est déterminé dans l'univers. La technologie qui avance sans attendre n'en a pas besoin pour créer l'Homme dit post humain. Les chercheurs des neurosciences n'ont pas trouvé trace de conscience dans nos cerveaux et les algorithmes de l'Intelligence Artificielle peuvent faire tout ce que les humains font, sans besoin de conscience ou de "libre-arbitre"...
On peut croire que cette vision n'est pas vraiment de la science, c'est plutôt une nouvelle techno-religion ou une utopie, peut-être le pire ennemi que l'Humanité a jamais rencontré, un ennemi crée par elle même...
Un tel sujet doit faire l'objet urgent de nos réflexions, susciter l'intérêt et la prise de position de tout Or:. maçonnique et certainement d'une organisation maçonnique comme CLIPSAS...
Que peut faire CLIPSAS, qui représente la FM libérale mondiale, avec la force de ces quelques 114 Obédiences, pour promouvoir le débat maçonnique et citoyen de ce sujet, pour définir l'unique l'humain et plus... pour se lever à la défense des humains, de l'humanisme, de la conscience et de la liberté?"
"Nous en avons les outils nécessaires" a répondu le President Padovani." "De même que le G:.O:.S:., membre fondateur du CLIPSAS qui fait cette proposition.... J'attends de notre F:. le T:.R:.G:.M:. Rauzy qui sera present à Barcelone (1), de proposer ce sujet - Conscience et Liberté. A partir du projet apporté par votre Ob:. nous pouvons mettre en place des travaux de commissions. D'autre part, nous avons ECOSOC ou le sujet de Genève, de cette année, est "Les droits de l'Homme". Je transmettrai et demanderai à nos représentants ce theme et on travaillera dessus. On fera une presentation ECOSOC dans le cadre des delegations et mandats de CLIPSAS. Science sans conscience ne peut pas fonctionner, comme disait Rabelais. Dans les années à venir, la Maçonnerie a un role à jouer sur des projets de cette importance."
(1) Assemblée Générale de CLIPSAS 23-27 mai 2018 Barcelone NDLR
"Rigoureusement parlant en termes scientifiques actuels, l'idée de conscience est invisible au monde de la science et à la technologie de nos jours; elle n'existe pas et n'est pas nécessaire pour expliquer et augmenter l'être humain. Une réalité nommée liberté, n'existe pas non plus, car tout est déterminé dans l'univers. La technologie qui avance sans attendre n'en a pas besoin pour créer l'Homme dit post humain. Les chercheurs des neurosciences n'ont pas trouvé trace de conscience dans nos cerveaux et les algorithmes de l'Intelligence Artificielle peuvent faire tout ce que les humains font, sans besoin de conscience ou de "libre-arbitre"...
On peut croire que cette vision n'est pas vraiment de la science, c'est plutôt une nouvelle techno-religion ou une utopie, peut-être le pire ennemi que l'Humanité a jamais rencontré, un ennemi crée par elle même...
Un tel sujet doit faire l'objet urgent de nos réflexions, susciter l'intérêt et la prise de position de tout Or:. maçonnique et certainement d'une organisation maçonnique comme CLIPSAS...
Que peut faire CLIPSAS, qui représente la FM libérale mondiale, avec la force de ces quelques 114 Obédiences, pour promouvoir le débat maçonnique et citoyen de ce sujet, pour définir l'unique l'humain et plus... pour se lever à la défense des humains, de l'humanisme, de la conscience et de la liberté?"
"Nous en avons les outils nécessaires" a répondu le President Padovani." "De même que le G:.O:.S:., membre fondateur du CLIPSAS qui fait cette proposition.... J'attends de notre F:. le T:.R:.G:.M:. Rauzy qui sera present à Barcelone (1), de proposer ce sujet - Conscience et Liberté. A partir du projet apporté par votre Ob:. nous pouvons mettre en place des travaux de commissions. D'autre part, nous avons ECOSOC ou le sujet de Genève, de cette année, est "Les droits de l'Homme". Je transmettrai et demanderai à nos représentants ce theme et on travaillera dessus. On fera une presentation ECOSOC dans le cadre des delegations et mandats de CLIPSAS. Science sans conscience ne peut pas fonctionner, comme disait Rabelais. Dans les années à venir, la Maçonnerie a un role à jouer sur des projets de cette importance."
(1) Assemblée Générale de CLIPSAS 23-27 mai 2018 Barcelone NDLR
Discours du Très Illustre F:. François Padovani, President du CLIPSAS, membre d'honneur du Grand Orient de Suisse
Dans un monde où tout semble à la dérive, où l'économie va mal, où la violence est quotidienne, où les idéologies extrémistes sont fortes et suivies, nous, Franc-maçon, avons-nous une vision différente? Le parcours maçonnique est un chemin d'éveil, pour autant sommes-nous tous des êtres éveillés?
A l’heure où les valeurs fondamentales semblent se perdre, nous devons proposer un chemin différent. Mais que peut être la démarche maçonnique au milieu de ce monde en effervescence ?
Ce parcours m’éprouve autant qu’il me construit. Je sors des concepts qui ont été les bases de ce monde profane, je chemine au-delà de l’avoir et du paraître, j’avance dans l’éveil de mon être.
Je quitte une certaine vie, pour transcender la mienne ; pour être tout simplement, pour devenir… J’attendais du rationnel, je recevais de la poésie;
J’attendais des repères, des points de référence, j’étais projeté dans l’intemporalité,
Je cherchais des réponses pour découvrir que seul le travail me permettrait de trouver les miennes.
Ce même engagement nous unit et nous rassemble; afin de faire tomber les barrières de l’égoïsme, dans un altruisme raisonné, car notre progression ne peut qu’être commune.
De la richesse de nos échanges, nous sortirons grandis.
Le cheminement de nos pensées perdurera au-delà de nos mots, car leur résonance m’éveillera sur des voies inconnues.
Nous devenons autres sans percevoir le changement. Ce que nous percevons de l’autre vit en nous comme un reflet, au-delà des yeux, au-delà même du regard. Dans cet éveil de nouvelle vie, la relation qui nous lie aux autres devient unique ; sur un fondement commun, une histoire dont le parcours est le même, nos ressentis divergent, nos perceptions aussi, mais la recherche nous réunit.
Il y a un savoir sur le monde et sur nous-mêmes dont nous sommes le plus souvent inconscients, ce savoir qui se transmet, une connaissance mouvante parfois insaisissable qui pourtant nous transforme.
Le propre de la démarche maçonnique est que même si nos points de vue ne semblent pas converger, nous sommes conscients que c’est bien la diversité et la compréhension mutuelle qui nous permettent de progresser.
Le monde, la société nous conduisent à endosser des carapaces, à se revêtir d’une multitude de casquettes, celle de nos sphères professionnelle, familiale, sociale, associative, et tant d’autres encore…Mais derrière tous ces masques que reste-il de nous-mêmes ?
A l’heure où les valeurs fondamentales semblent se perdre, nous devons proposer un chemin différent. Mais que peut être la démarche maçonnique au milieu de ce monde en effervescence ?
Ce parcours m’éprouve autant qu’il me construit. Je sors des concepts qui ont été les bases de ce monde profane, je chemine au-delà de l’avoir et du paraître, j’avance dans l’éveil de mon être.
Je quitte une certaine vie, pour transcender la mienne ; pour être tout simplement, pour devenir… J’attendais du rationnel, je recevais de la poésie;
J’attendais des repères, des points de référence, j’étais projeté dans l’intemporalité,
Je cherchais des réponses pour découvrir que seul le travail me permettrait de trouver les miennes.
Ce même engagement nous unit et nous rassemble; afin de faire tomber les barrières de l’égoïsme, dans un altruisme raisonné, car notre progression ne peut qu’être commune.
De la richesse de nos échanges, nous sortirons grandis.
Le cheminement de nos pensées perdurera au-delà de nos mots, car leur résonance m’éveillera sur des voies inconnues.
Nous devenons autres sans percevoir le changement. Ce que nous percevons de l’autre vit en nous comme un reflet, au-delà des yeux, au-delà même du regard. Dans cet éveil de nouvelle vie, la relation qui nous lie aux autres devient unique ; sur un fondement commun, une histoire dont le parcours est le même, nos ressentis divergent, nos perceptions aussi, mais la recherche nous réunit.
Il y a un savoir sur le monde et sur nous-mêmes dont nous sommes le plus souvent inconscients, ce savoir qui se transmet, une connaissance mouvante parfois insaisissable qui pourtant nous transforme.
Le propre de la démarche maçonnique est que même si nos points de vue ne semblent pas converger, nous sommes conscients que c’est bien la diversité et la compréhension mutuelle qui nous permettent de progresser.
Le monde, la société nous conduisent à endosser des carapaces, à se revêtir d’une multitude de casquettes, celle de nos sphères professionnelle, familiale, sociale, associative, et tant d’autres encore…Mais derrière tous ces masques que reste-il de nous-mêmes ?
Ni rire, ni pleurs, juste apprendre pour savoir, savoir pour comprendre, comprendre pour ne pas juger…
La franc-maçonnerie nous offre la possibilité de laisser tomber toutes ces barrières dès lors que le jugement n’a plus sa place.
Ce qui nous rassemble est ce désir d’avancer, cette conscience que le monde et la société tels qu’ils sont ne nous suffisent pas, que trop de questions restent en suspens et que des outils nous manquent pour tenter de trouver une parcelle de réponse.
Nous aurions pu nous retirer en Hermite sur un Aventin incertain et méditer au fin fond d’une grotte. Mais seul nous ne pouvons rien, la connaissance ou même le savoir d’un seul humain ne peut permettre de tenter de percevoir le monde dans sa globalité. La franc-maçonnerie devient alors une communauté d’exigence. Cette exigence réside dans nos choix, en prenant conscience des conséquences de nos actes, et en avançant les yeux ouverts vers une liberté éclairée par la raison et c’est pour cela que nous sommes des «Fils et des filles de la Lumière».
Arrêter de vouloir changer l’autre, mais commencer par se transformer nous-mêmes dans l’espérance que petits grains de sable dans l’univers, ensemble, nous façonnions de nouveaux horizons…
A l’heure où chacun cherche sa place dans un questionnement à la fois identitaire, dans sa relation à l’autre et au sein de la société ;
Notre démarche maçonnique nous conduit à évoluer vers l’ouverture, sans renier ce socle initiatique profond, qui est à la fois notre fondement et le gage de notre pérennité.
Elle nous offre la possibilité qu’ensemble nous appuyions, qu’ensemble nous soutenions et qu’ensemble nous renforcions tous ceux qui veulent défendre nos valeurs émancipatrices dans toutes les parties du monde.
Nous pouvons avoir des histoires différentes, des croyances différentes, nos notions du bon, du juste, de la vérité peuvent différer, mais lorsque nous regardons dans nos cœurs, notre désir d’être des êtres meilleurs qu’hier est le même, en ce sens, nous sommes universels.
En Franc-maçonnerie nous essayons, sans nous oublier nous-même, de faire vivre ce que devrait être la citoyenneté, ce que devrait être la considération de l’autre, de l’être, de chacun…Trouver ce qui nous unit les uns aux autres au lieu de chercher sans cesse ce qui nous divise. S’appuyer sur des valeurs communes afin de tenter de construire une humanité meilleure et d’écrire ensemble notre chemin…
Etre Franc-maçon, c’est avoir des devoirs.
Le devoir maçonnique, au XXIème siècle, a pour nous ses fondements dans une relation rationnelle, établie à partir d’un libre échange entre des individus conscients des savoirs, de cultures riches de traditions et de codes idéologiques assimilés.
Le devoir devient l'éthique propre de chaque individu mêlant le civisme, le droit et le parcourt de son chemin de vie.
Nos obligations réciproques, nos engagements, nos rituels induisent inévitablement de grandes responsabilités.
Peut-il y avoir mille bonnes actions, compenseront-elles une seule mauvaise ?
A chaque carrefour, nos choix sont le reflet de nous-même et déterminent notre destin.
Nous ne pouvons choisir à quelle heure nous sommes francs-maçons, à quelle heure nous devons être des hommes et des femmes vertueux.
La traversée de notre existence ne peut plus être la même qu’avant, elle ne doit plus être la même vraiment.
Ce qui est communément admis par notre condition d’humain ne peut plus être ce voile derrière lequel nous pouvons nous cacher. Car le bandeau est tombé à l’instant même où nous avons consenti de nous unir à une autre forme de l’idéal humain.
Le parcours maçonnique choisit le sacré et non le mystique oui mesdames et messieurs le sacré et non le mystique, la transmission et la liberté d’un chemin d’éveil plutôt que de suivre les pas d’un guide.
Vivre dans un monde où la différence devient une force, où l’être en devenir ne serait jamais stoppé dans son développement, où l’arbre de la connaissance n’évoquerait plus le bien et le mal, mais juste l’accomplissement éclairé de l’être inachevé…
Si je m’arrête un instant, rien n’est plus précieux que la vie elle-même, que cette petite étincelle qui brille dans les yeux de nos enfants.
Et si notre destin n’est pas de leur offrir un monde meilleur, quel est-il alors ? Quelles que soient les idéologies ;
Quels que soient nos idéaux ; Quelles que soient nos croyances ou nos espérances, que laisserons-nous derrière nous ?
Notre existence touche peut être à son terme quand on regarde les conséquences de nos actes à l’échelle humaine.
Mais peut-être qu’être FM au XXIème siècle c’est aussi défendre la lumière une épée à la main.
Nous avons le sang bleu de la République qui coule dans nos veines, mais n'oublions jamais que nous avons le sang rouge du combat pour la Liberté qui coule dans nos artères. Oui, nous Franc-maçon, la République nous l'avons au cœur, surtout quand il s'agit de la défendre. Notre vocation humaniste, notre engagement de tolérance, nos principes de liberté, d’égalité et de fraternité, nous portent chaque jour à déceler, dénoncer et combattre et surtout de tenter d’éradiquer toute forme de discrimination sociale, ethnique, métaphysique ou sexuelle.
Nos engagements de Francs-maçons nous poussent à porter hors de nos loges le fruit de nos indignations, pour défendre notre idéal de progrès et de concorde.
Ce que la Franc-Maçonnerie peut apporter, elle le puise dans sa méthode, dans ses principes, dans cette capacité de transformation de l’individu par la progressivité initiatique, dans ce potentiel de rayonnement de ses travaux au profit de la société profane.
La Franc-maçonnerie est ouverte et elle n’est pas dogmatique.
En rejetant la référence à des dogmes, la Franc-Maçonnerie oblige chacun d’entre nous à un réel effort pour arriver à la connaissance. La révélation suppose une démarche passive : il croit parce qu’on lui a dit de croire. Alors que la Franc-maçonnerie propose une voie de découverte et à la fois de cheminement personnel, "il y a autant de voies pour arriver à la vérité qu’il y a de rayons dans le cercle".
La voie maçonnique proche de la démarche cartésienne incite à diviser pour mieux appréhender la complexité : elle procède par accumulation de petites connaissances plutôt que par appréhension d’une grande connaissance avérée.
La vérité nous apparait comme une boule à facettes recouverte d’un voile ; chacun perce un petit trou pour en contempler une partie, et de la parole, de la transmission, chacun évoque sa lumière. Conscients de ces multiples aspects, la vérité ne m’apparait plus comme une entité absolue et immuable, elle est la construction de nos pensées.
L’initiation lors de la réception d’un nouveau maillon n’est pas réelle, elle est potentielle, il revient au cherchant de poursuivre son travail.
Pourtant certains rituels peuvent parler du grand architecte de l’Univers ou même parler de Dieu, mais en référence au grec ancien.
Chez les grecs, on appelait « dieux » les êtres parvenus à un haut degré de spiritualité. Déméter était la “mère des dieux“, des initiés, et à la fin des Vers d’or, Pythagore nous dit que nous pouvons devenir des dieux.
L’esprit devient le point de départ et le point d’aboutissement de l’évolution, la spiritualité supplante le matérialisme.
Le GADLU est peut-être tout simplement l’être accompli, l’être éclairé et notre liberté va plus loin. Si dans le GADLU vous avez envie d’y mettre le Dieu qui vous inspire, vous pouvez le faire, c’est bien la force de la FM universelle.
Être franc-maçon, être franc-maçonne, c'est être un homme ou une femme conscient de l'autre, conscient de la portée de ses actes et conscient de la possibilité de souffrances de l’autre. Si chaque instant est à jamais marqué par nos actions, alors nous devons être engagé dans notre devoir de citoyen, je dirai même plus dans notre devoir d’Humain.
Arrêter de se voiler la face en restant dans nos univers cotonneux, arrêter de fermer les yeux, car au final le non-choix, l’absence de choix réel, devient un choix aux lourdes conséquences.
L'expression même de notre liberté réside uniquement dans notre perception et dans nos choix efficients…
Agir ! Comprendre qu'une humanité meilleure ne se fait pas seule et qu’au lieu de chercher sans cesse ce qui nous oppose, construisons autour de ce qui nous rassemble.
Notre éducation, notre société, notre fonctionnement nous conduisent à respecter un ordre établi sans jamais le remettre en question, le conformisme est une maladie mortelle pour le progrès de l’être humain.
La démarche maçonnique est autre, elle nous oblige à devenir des êtres conscients de nos actions et surtout de la portée de nos actes.
Le monde est souvent structuré en apprentissage dans un schéma presque toujours identique de disciple et de maître, d'enseignants et d'élèves, de sachant à apprenant. Le parcours maçonnique est différent, « je n'enseigne pas j'éveille », et de fait nous sommes des francs-maçons qui apprenons l’un de l’autre, qui avançons ensemble et nous nous enrichissons mutuellement de nos différences, au-delà même de la hiérarchie et des grades.
Tous, nous nous employons à construire un édifice commun.
Penser par soi-même, devenir un être qui s’affranchit des conventions pour construire un monde différent.
Etre franc-maçon, être franc-maçonne, c’est aussi laisser de côté, au bord de son chemin, tout ce que la société nous aura imposé et qui n’est pas de nous ou en nous, qui ne nous correspond pas.
Etre franc-maçon s’est arrêter d’être juste le fils ou la fille de…, le mari ou l’épouse, cesser d’être l’acteur involontaire d’un jeu de rôle social, d’incarner notre profession en permanence, laisser toutes ces casquettes qui nous collent à la peau, afin de révéler l’être que nous sommes réellement, celui qui n’est que nous, que moi ! Comprendre que le savoir et la connaissance sont deux choses différentes.
Rassembler les contraires pour construire un nouveau « vivre ensemble » qui n’exclue personne.
Être Franc-maçon, être franc-maçonne c'est aussi abandonner les généralités et les idées reçues. C'est aller à la recherche de ce qui se cache derrière, ce qui réside sous les aspérités, sous la coquille. Mais c’est aussi et avant tout comprendre et défendre les valeurs fondamentales telles que la laïcité, la mixité et la solidarité. C’est avant tout devenir un citoyen du monde conscient des enjeux d’aujourd’hui et de demain. Être conscient que nos acquis ne sont pas immuables et que parfois il faut les défendre avec force et conviction.
Dans un pays comme le mien, fervent défenseur de la « Laïcité » et des « Droits de l’Humain » Combien de personnes ignorent jusqu’au sens de ces mots.
*
C’est difficile de dire, de décrire ce que la Franc-Maçonnerie a changé en moi. Elle fait tellement partie de ma vie, qu’avec le temps, je n’arrive plus à faire la distinction.
Ce que je sais, c’est que je ne suis pas un être supérieur, je ne me sens pas meilleure que vous. Oui, je sais qui je suis, je sais que je ne suis pas dans l’Avoir, mais bien dans l’Être.
Ici, tel que vous me voyez, je suis “moi“, sans casquette, sans filtre, moi tout simplement et je suis heureux d’être ici avec vous.
Je ne suis peut-être pas un être extraordinaire, mais je sais que la Franc-Maçonnerie a fait de moi un être bien meilleur que celui que j’étais autrefois, peut être que c’était entre autre ce que j’étais venu y chercher.
Si les yeux sont le reflet de l’âme, quand mon regard croise celui des mes sœurs et de mes frères, j’y trouve la même étincelle. Peut-être que nos âmes entrent en resonance, ce qui nous lie en devient au-delà de mes mots et je sais que j’ai un peu de chacun d’eux en moi.
Être franc-maçon n'est pas être porteur de la bonne parole, c'est être porteur de lumière et en mesurer toute la responsabilité pour mieux la diffuser, pour la transmettre, à la mesure de son « pouvoir », de ses possibilités ! Devoir d’éveil et de transmission, devoir de toujours défendre nos convictions profondes, nos idéaux, notre vision différente et éclairée.
Prendre conscience qu’aujourd’hui vient d’hier, ainsi le franc maçon est quelqu’un qui reçoit du passé ce que ses prédécesseurs ont construit pour lui et l’utilise quotidiennement…
Savoir que le présent enfante le futur, ainsi le franc maçon agit-il dans son être et dans la cité pour le progrès de tous et de chacun…
Imaginer le futur est le résultat de la fusion de la tradition venue du passé et de l’action menée dans le présent dans la perspective d’un devenir meilleur et plus éclairé…
En cela le Franc-maçon est un homme, une femme, riche du passé qui a les deux pieds dans le présent et qui est tourné vers l’avenir !
François PADOVANI
Président du CLIPSAS*, ancien Grand Maître de la Grande Loge Mixte de France, Membre d’Honneur du G :.O :.S :.
La franc-maçonnerie nous offre la possibilité de laisser tomber toutes ces barrières dès lors que le jugement n’a plus sa place.
Ce qui nous rassemble est ce désir d’avancer, cette conscience que le monde et la société tels qu’ils sont ne nous suffisent pas, que trop de questions restent en suspens et que des outils nous manquent pour tenter de trouver une parcelle de réponse.
Nous aurions pu nous retirer en Hermite sur un Aventin incertain et méditer au fin fond d’une grotte. Mais seul nous ne pouvons rien, la connaissance ou même le savoir d’un seul humain ne peut permettre de tenter de percevoir le monde dans sa globalité. La franc-maçonnerie devient alors une communauté d’exigence. Cette exigence réside dans nos choix, en prenant conscience des conséquences de nos actes, et en avançant les yeux ouverts vers une liberté éclairée par la raison et c’est pour cela que nous sommes des «Fils et des filles de la Lumière».
Arrêter de vouloir changer l’autre, mais commencer par se transformer nous-mêmes dans l’espérance que petits grains de sable dans l’univers, ensemble, nous façonnions de nouveaux horizons…
A l’heure où chacun cherche sa place dans un questionnement à la fois identitaire, dans sa relation à l’autre et au sein de la société ;
Notre démarche maçonnique nous conduit à évoluer vers l’ouverture, sans renier ce socle initiatique profond, qui est à la fois notre fondement et le gage de notre pérennité.
Elle nous offre la possibilité qu’ensemble nous appuyions, qu’ensemble nous soutenions et qu’ensemble nous renforcions tous ceux qui veulent défendre nos valeurs émancipatrices dans toutes les parties du monde.
Nous pouvons avoir des histoires différentes, des croyances différentes, nos notions du bon, du juste, de la vérité peuvent différer, mais lorsque nous regardons dans nos cœurs, notre désir d’être des êtres meilleurs qu’hier est le même, en ce sens, nous sommes universels.
En Franc-maçonnerie nous essayons, sans nous oublier nous-même, de faire vivre ce que devrait être la citoyenneté, ce que devrait être la considération de l’autre, de l’être, de chacun…Trouver ce qui nous unit les uns aux autres au lieu de chercher sans cesse ce qui nous divise. S’appuyer sur des valeurs communes afin de tenter de construire une humanité meilleure et d’écrire ensemble notre chemin…
Etre Franc-maçon, c’est avoir des devoirs.
Le devoir maçonnique, au XXIème siècle, a pour nous ses fondements dans une relation rationnelle, établie à partir d’un libre échange entre des individus conscients des savoirs, de cultures riches de traditions et de codes idéologiques assimilés.
Le devoir devient l'éthique propre de chaque individu mêlant le civisme, le droit et le parcourt de son chemin de vie.
Nos obligations réciproques, nos engagements, nos rituels induisent inévitablement de grandes responsabilités.
Peut-il y avoir mille bonnes actions, compenseront-elles une seule mauvaise ?
A chaque carrefour, nos choix sont le reflet de nous-même et déterminent notre destin.
Nous ne pouvons choisir à quelle heure nous sommes francs-maçons, à quelle heure nous devons être des hommes et des femmes vertueux.
La traversée de notre existence ne peut plus être la même qu’avant, elle ne doit plus être la même vraiment.
Ce qui est communément admis par notre condition d’humain ne peut plus être ce voile derrière lequel nous pouvons nous cacher. Car le bandeau est tombé à l’instant même où nous avons consenti de nous unir à une autre forme de l’idéal humain.
Le parcours maçonnique choisit le sacré et non le mystique oui mesdames et messieurs le sacré et non le mystique, la transmission et la liberté d’un chemin d’éveil plutôt que de suivre les pas d’un guide.
Vivre dans un monde où la différence devient une force, où l’être en devenir ne serait jamais stoppé dans son développement, où l’arbre de la connaissance n’évoquerait plus le bien et le mal, mais juste l’accomplissement éclairé de l’être inachevé…
Si je m’arrête un instant, rien n’est plus précieux que la vie elle-même, que cette petite étincelle qui brille dans les yeux de nos enfants.
Et si notre destin n’est pas de leur offrir un monde meilleur, quel est-il alors ? Quelles que soient les idéologies ;
Quels que soient nos idéaux ; Quelles que soient nos croyances ou nos espérances, que laisserons-nous derrière nous ?
Notre existence touche peut être à son terme quand on regarde les conséquences de nos actes à l’échelle humaine.
Mais peut-être qu’être FM au XXIème siècle c’est aussi défendre la lumière une épée à la main.
Nous avons le sang bleu de la République qui coule dans nos veines, mais n'oublions jamais que nous avons le sang rouge du combat pour la Liberté qui coule dans nos artères. Oui, nous Franc-maçon, la République nous l'avons au cœur, surtout quand il s'agit de la défendre. Notre vocation humaniste, notre engagement de tolérance, nos principes de liberté, d’égalité et de fraternité, nous portent chaque jour à déceler, dénoncer et combattre et surtout de tenter d’éradiquer toute forme de discrimination sociale, ethnique, métaphysique ou sexuelle.
Nos engagements de Francs-maçons nous poussent à porter hors de nos loges le fruit de nos indignations, pour défendre notre idéal de progrès et de concorde.
Ce que la Franc-Maçonnerie peut apporter, elle le puise dans sa méthode, dans ses principes, dans cette capacité de transformation de l’individu par la progressivité initiatique, dans ce potentiel de rayonnement de ses travaux au profit de la société profane.
La Franc-maçonnerie est ouverte et elle n’est pas dogmatique.
En rejetant la référence à des dogmes, la Franc-Maçonnerie oblige chacun d’entre nous à un réel effort pour arriver à la connaissance. La révélation suppose une démarche passive : il croit parce qu’on lui a dit de croire. Alors que la Franc-maçonnerie propose une voie de découverte et à la fois de cheminement personnel, "il y a autant de voies pour arriver à la vérité qu’il y a de rayons dans le cercle".
La voie maçonnique proche de la démarche cartésienne incite à diviser pour mieux appréhender la complexité : elle procède par accumulation de petites connaissances plutôt que par appréhension d’une grande connaissance avérée.
La vérité nous apparait comme une boule à facettes recouverte d’un voile ; chacun perce un petit trou pour en contempler une partie, et de la parole, de la transmission, chacun évoque sa lumière. Conscients de ces multiples aspects, la vérité ne m’apparait plus comme une entité absolue et immuable, elle est la construction de nos pensées.
L’initiation lors de la réception d’un nouveau maillon n’est pas réelle, elle est potentielle, il revient au cherchant de poursuivre son travail.
Pourtant certains rituels peuvent parler du grand architecte de l’Univers ou même parler de Dieu, mais en référence au grec ancien.
Chez les grecs, on appelait « dieux » les êtres parvenus à un haut degré de spiritualité. Déméter était la “mère des dieux“, des initiés, et à la fin des Vers d’or, Pythagore nous dit que nous pouvons devenir des dieux.
L’esprit devient le point de départ et le point d’aboutissement de l’évolution, la spiritualité supplante le matérialisme.
Le GADLU est peut-être tout simplement l’être accompli, l’être éclairé et notre liberté va plus loin. Si dans le GADLU vous avez envie d’y mettre le Dieu qui vous inspire, vous pouvez le faire, c’est bien la force de la FM universelle.
Être franc-maçon, être franc-maçonne, c'est être un homme ou une femme conscient de l'autre, conscient de la portée de ses actes et conscient de la possibilité de souffrances de l’autre. Si chaque instant est à jamais marqué par nos actions, alors nous devons être engagé dans notre devoir de citoyen, je dirai même plus dans notre devoir d’Humain.
Arrêter de se voiler la face en restant dans nos univers cotonneux, arrêter de fermer les yeux, car au final le non-choix, l’absence de choix réel, devient un choix aux lourdes conséquences.
L'expression même de notre liberté réside uniquement dans notre perception et dans nos choix efficients…
Agir ! Comprendre qu'une humanité meilleure ne se fait pas seule et qu’au lieu de chercher sans cesse ce qui nous oppose, construisons autour de ce qui nous rassemble.
Notre éducation, notre société, notre fonctionnement nous conduisent à respecter un ordre établi sans jamais le remettre en question, le conformisme est une maladie mortelle pour le progrès de l’être humain.
La démarche maçonnique est autre, elle nous oblige à devenir des êtres conscients de nos actions et surtout de la portée de nos actes.
Le monde est souvent structuré en apprentissage dans un schéma presque toujours identique de disciple et de maître, d'enseignants et d'élèves, de sachant à apprenant. Le parcours maçonnique est différent, « je n'enseigne pas j'éveille », et de fait nous sommes des francs-maçons qui apprenons l’un de l’autre, qui avançons ensemble et nous nous enrichissons mutuellement de nos différences, au-delà même de la hiérarchie et des grades.
Tous, nous nous employons à construire un édifice commun.
Penser par soi-même, devenir un être qui s’affranchit des conventions pour construire un monde différent.
Etre franc-maçon, être franc-maçonne, c’est aussi laisser de côté, au bord de son chemin, tout ce que la société nous aura imposé et qui n’est pas de nous ou en nous, qui ne nous correspond pas.
Etre franc-maçon s’est arrêter d’être juste le fils ou la fille de…, le mari ou l’épouse, cesser d’être l’acteur involontaire d’un jeu de rôle social, d’incarner notre profession en permanence, laisser toutes ces casquettes qui nous collent à la peau, afin de révéler l’être que nous sommes réellement, celui qui n’est que nous, que moi ! Comprendre que le savoir et la connaissance sont deux choses différentes.
Rassembler les contraires pour construire un nouveau « vivre ensemble » qui n’exclue personne.
Être Franc-maçon, être franc-maçonne c'est aussi abandonner les généralités et les idées reçues. C'est aller à la recherche de ce qui se cache derrière, ce qui réside sous les aspérités, sous la coquille. Mais c’est aussi et avant tout comprendre et défendre les valeurs fondamentales telles que la laïcité, la mixité et la solidarité. C’est avant tout devenir un citoyen du monde conscient des enjeux d’aujourd’hui et de demain. Être conscient que nos acquis ne sont pas immuables et que parfois il faut les défendre avec force et conviction.
Dans un pays comme le mien, fervent défenseur de la « Laïcité » et des « Droits de l’Humain » Combien de personnes ignorent jusqu’au sens de ces mots.
*
C’est difficile de dire, de décrire ce que la Franc-Maçonnerie a changé en moi. Elle fait tellement partie de ma vie, qu’avec le temps, je n’arrive plus à faire la distinction.
Ce que je sais, c’est que je ne suis pas un être supérieur, je ne me sens pas meilleure que vous. Oui, je sais qui je suis, je sais que je ne suis pas dans l’Avoir, mais bien dans l’Être.
Ici, tel que vous me voyez, je suis “moi“, sans casquette, sans filtre, moi tout simplement et je suis heureux d’être ici avec vous.
Je ne suis peut-être pas un être extraordinaire, mais je sais que la Franc-Maçonnerie a fait de moi un être bien meilleur que celui que j’étais autrefois, peut être que c’était entre autre ce que j’étais venu y chercher.
Si les yeux sont le reflet de l’âme, quand mon regard croise celui des mes sœurs et de mes frères, j’y trouve la même étincelle. Peut-être que nos âmes entrent en resonance, ce qui nous lie en devient au-delà de mes mots et je sais que j’ai un peu de chacun d’eux en moi.
Être franc-maçon n'est pas être porteur de la bonne parole, c'est être porteur de lumière et en mesurer toute la responsabilité pour mieux la diffuser, pour la transmettre, à la mesure de son « pouvoir », de ses possibilités ! Devoir d’éveil et de transmission, devoir de toujours défendre nos convictions profondes, nos idéaux, notre vision différente et éclairée.
Prendre conscience qu’aujourd’hui vient d’hier, ainsi le franc maçon est quelqu’un qui reçoit du passé ce que ses prédécesseurs ont construit pour lui et l’utilise quotidiennement…
Savoir que le présent enfante le futur, ainsi le franc maçon agit-il dans son être et dans la cité pour le progrès de tous et de chacun…
Imaginer le futur est le résultat de la fusion de la tradition venue du passé et de l’action menée dans le présent dans la perspective d’un devenir meilleur et plus éclairé…
En cela le Franc-maçon est un homme, une femme, riche du passé qui a les deux pieds dans le présent et qui est tourné vers l’avenir !
François PADOVANI
Président du CLIPSAS*, ancien Grand Maître de la Grande Loge Mixte de France, Membre d’Honneur du G :.O :.S :.
* Le Centre de liaison et d'information des puissances maçonniques signataires de l'appel de Strasbourg (CLIPSAS) est une organisation internationale d'obédiences maçonniques libérales. Il regroupe à ce jour plus d'une centaine d'obédiences sur les 5 continents.
Constitué le 22 janvier 1961 à l'appel de 12 obédiences maçonniques dont le Grand Orient de France et le Grand Orient de Suisse, émues par les exclusives qu'elles estimaient abusives de certaines autres obédiences, lancèrent un appel à « toutes les maçonneries du monde » afin de les réunir dans le respect de leur souveraineté, de leurs rites et de leurs symboles autour de valeurs communes qui constituent encore aujourd'hui l'essence de la maçonnerie libérale et la différencie de la maçonnerie dite "régulière" reconnue par la Grande Loge Unie d'Angleterre.
Les principes fondamentaux du CLIPSAS diffèrent des basic principles anglais et des landmarks nord-américains sur deux points essentiels :
• Le principe d'une nécessaire foi en Dieu (ou similaire) est remplacé par celui d'une « absolue liberté de conscience ». De là, découle le libre choix de chaque maçon, de chaque loge, de chaque obédience, d'invoquer, ou pas, un Grand Architecte de l'Univers.
• Ce groupe reconnaît les obédiences féminines ou mixtes, et considère en parfaite égalité l'initiation masculine et féminine.
Le CLIPSAS dispose d'un poste d'observateur à l'ECOSOC, un des six organes principaux de l’ONU, au sein duquel des idées neuves sont susceptibles d’émerger, en transcendant les intérêts catégoriels et en se projetant sur l’avenir.
François Padovani vise à «démystifier la franc-maçonnerie et à montrer qu’elle est accessible»
La rencontre avec le grand public s’effectue sur le mode de la conférence, aussi bien « dans le cadre d’une salle des fêtes qu’au sein du temple maçonnique ». Dans cet espace, François Padovani trouve ses mots et son rythme à la faveur d’une tenue blanche ouverte, c’est-dire où les non -initiés sont admis. Et cela suppose une construction spécifique, en d’autres termes, «un rituel qui donne l’envie d’aller plus loin ...».
Constitué le 22 janvier 1961 à l'appel de 12 obédiences maçonniques dont le Grand Orient de France et le Grand Orient de Suisse, émues par les exclusives qu'elles estimaient abusives de certaines autres obédiences, lancèrent un appel à « toutes les maçonneries du monde » afin de les réunir dans le respect de leur souveraineté, de leurs rites et de leurs symboles autour de valeurs communes qui constituent encore aujourd'hui l'essence de la maçonnerie libérale et la différencie de la maçonnerie dite "régulière" reconnue par la Grande Loge Unie d'Angleterre.
Les principes fondamentaux du CLIPSAS diffèrent des basic principles anglais et des landmarks nord-américains sur deux points essentiels :
• Le principe d'une nécessaire foi en Dieu (ou similaire) est remplacé par celui d'une « absolue liberté de conscience ». De là, découle le libre choix de chaque maçon, de chaque loge, de chaque obédience, d'invoquer, ou pas, un Grand Architecte de l'Univers.
• Ce groupe reconnaît les obédiences féminines ou mixtes, et considère en parfaite égalité l'initiation masculine et féminine.
Le CLIPSAS dispose d'un poste d'observateur à l'ECOSOC, un des six organes principaux de l’ONU, au sein duquel des idées neuves sont susceptibles d’émerger, en transcendant les intérêts catégoriels et en se projetant sur l’avenir.
François Padovani vise à «démystifier la franc-maçonnerie et à montrer qu’elle est accessible»
La rencontre avec le grand public s’effectue sur le mode de la conférence, aussi bien « dans le cadre d’une salle des fêtes qu’au sein du temple maçonnique ». Dans cet espace, François Padovani trouve ses mots et son rythme à la faveur d’une tenue blanche ouverte, c’est-dire où les non -initiés sont admis. Et cela suppose une construction spécifique, en d’autres termes, «un rituel qui donne l’envie d’aller plus loin ...».
Flux RSS