Un memento d'histoire de la Franc- maçonnerie libérale.
Pour nos fondateurs, dans leur pensée si européenne d'universalité maçonnique, il s'agissait de réunir les bonnes volontés dans une grande fraternité d'esprit sans frontières et sans dogmes. Avec le but de promouvoir le droit inaliénable au droits de l'Homme et au culte de l'humain civilisé par le progrès. Pour assurer le droit inaliénable de croire ou de ne pas croire à la divinité qu'on a hérité ou qu'on se choisit librement. Avec un devoir laïque quand-meme, de respecter les autres, différents, de rejeter toute dogme territorialiste et exclusive qui prescrit ce qu'il faut croire et servir à genoux, qui occulte la liberté de pensée critique et humaniste... Quelle belle raison d'etre!
Notre Grand Orient de Suisse est fier d'en être un des fondateurs.
SOIXANTIÈME ANNIVERSAIRE DE L’APPEL DE STRASBOURG
LA CHAINE D’UNION UNIVERSELLE
Pour évoquer les soixante ans de l’Appel de Strasbourg, rappelons sa genèse et ses deux seuls Principes Fondateurs, Liberté de Conscience et Tolérance mutuelle.
I.LES CONSTITUTIONS D’ANDERSON 1723
En 1723, le pasteur Anderson codifie la Maçonnerie Spéculative naissante dans des Constitutions des Maçons Libres et Acceptés. L’article 1er établit la fameuse définition :
la Maçonnerie devient le Centre de l’Union et le moyen de nouer une amitié sincère entre personnes qui n’auraient pu que rester perpétuellement étrangères.
Il n’est pas question de régularité, d’Obédiences, ni de rang social ; tous les Maçons de la Terre se retrouvent unis dans le Centre de l’Union qui Réunit ce qui est Épars.
En 1813, la Grande Loge Unie d’Angleterre, impose de «croire au glorieux Architecte du Ciel et de la Terre». Cet abandon de l’esprit libéral des Constitutions de 1723, fondatrices de la Maçonnerie Spéculative, conduit des Francs-Maçons de différents pays à se libérer de ce dogme contraire à la Liberté de Conscience.
De son côté, la Grande Loge Unie d’Angleterre refuse de reconnaître les Obédiences supprimant la référence à l’existence de Dieu et à l’immortalité de l’âme : la Chaîne d’Union était rompue par cette regrettable exclusive.
La Franc-Maçonnerie Universelle a été séparée entre les Obédiences reconnues par la Grande Loge Unie d’Angleterre, professant un dogme sur le plan métaphysique et se proclamant seules « régulières », et d’autre part les Obédiences pratiquant la Liberté de Pensée et considérées par les premières comme irrégulières et non fréquentables.
Pour revenir à la Maçonnerie sans exclusives d’Anderson de 1723 des tentatives successives ont eu lieu.
II.PREMIÈRES STRUCTURES
BUREAU INTERNATIONAL DES RELATIONS MAÇONNIQUES
L’idée d’une Organisation Maçonnique Internationale aboutit en 1902 au Congrès de Genève, auquel participent trente et une Puissances Maçonniques européennes et américaines avec la création du « Bureau International des Relations Maçonniques ». Ce Bureau sert de liaison et d’information entre les Puissances Maçonniques pour faciliter leurs relations. Mais, il ne survit pas à la première Guerre Mondiale.
ASSOCIATION MAÇONNIQUE INTERNATIONALE (AMI).
En 1921, le Congrès de Genève crée une nouvelle organisation, l’Association Maçonnique Internationale, fondée par douze Obédiences : la Grande Loge de New York, le Grand Orient de Belgique, la Grande Loge de Bulgarie, la Grande Loge d’Espagne, le Grand Orient de France, la Grande Loge de France, le Grand Orient d’Italie, le Grand Orient des Pays-Bas, le Grand Orient du Portugal, la Grande Loge Suisse Alpina, le Grand Orient de Turquie et la Grande Loge de Vienne.
En 1923, l’Association Maçonnique Internationale avait reçu les adhésions des Grandes Loges de Luxembourg, de Hongrie, du Soleil Levant (Allemagne), du Chili, de Colombie, de Yougoslavie, de San Salvador, du Venezuela, des Philippines, de Porto Rico et de Tchécoslovaquie.
L’AMI fonctionne très bien jusqu’à la guerre. Au dernier Convent, 42 Obédiences en font partie, avec une excellente répartition entre les continents : 18 en Europe, 1 en Asie, 5 en Amérique du Nord, 7 en Amérique Centrale et 11 en Amérique du Sud.
Après la guerre en 1946, l’Association Maçonnique Internationale reprend ses activités.
Mais la Grande Loge Unie d’Angleterre prescrit à ceux qui se réclament d’elle de se retirer de l’AMI et, en 1950, celle-ci clôture ses travaux.
Les Obédiences prennent deux voies opposées. Les unes se «régularisent». Les autres, fidèles à la Liberté de Conscience, poursuivent l’idée de rétablir la Chaîne d’Union.
La dissolution de l’Association Maçonnique Internationale laisse un grand vide dans la Maçonnerie libérale mondiale et des conversations s’engagent un peu partout pour recréer un indispensable espace maçonnique de liberté. Différentes structures voient le jour.
ALLIANCE FRATERNELLE
La plus importante d’entre elles, l’Alliance Fraternelle des Puissances Maçonniques reconnaissant la Liberté Absolue de Conscience, est créée en 1954 par vingt-quatre Obédiences de France, Belgique, Espagne en exil, Egypte, Liban, Syrie, Iran, Mexique, Porto Rico, San Salvador et Brésil avec un Secrétariat Permanent à Paris.
Les liens que l’Alliance Fraternelle va créer serviront aux Grands Orients de France et de Belgique pour lancer un rassemblement universel et les idées développées dans l’Alliance constituent la base de la proposition de réunion à Strasbourg du 22 janvier 1961.
GRANDE LOGE UNIE EUROPE
Indépendamment, des maçons suisses, allemands, hollandais et autrichiens fondent en 1957-59 la Grande Loge Unie Europe respectant la Liberté de Conscience : Grand Orient de Suisse, Grande Loge Allemande AFAM, Grande Loge des Pays-Bas, Loge de Vienne, et Grande Loge Nationale Française.
Le 22 janvier 1961 à Strasbourg, ces cinq Obédiences seront parmi les onze signataires de l’Appel de Strasbourg.
La Grande Loge Unie Europe a permis de développer les contacts pour rétablir la Chaîne d’Union. Elle apportera aux franco-belges de l’Alliance Fraternelle une participation européenne et notamment allemande.
III.APPEL DE STRASBOURG
INITIATIVE DES GRANDS ORIENTS DE FRANCE ET DE BELGIQUE
En novembre 1960, le Grand Orient de France adresse aux Obédiences de l’Alliance Fraternelle et de la Grande Loge Unie Europe la lettre suivante les conviant à Strasbourg, lieu symbolique où avait été relancée l’idée de rassemblement :
En présence de la situation maçonnique internationale telle qu’elle se présente actuellement, le Grand Orient de France et le Grand Orient de Belgique vous adressent la proclamation qu’ils ont élaborée en commun.
Cet Appel, dont l’unique souci est de permettre, dans la clarté et le respect de toutes les convictions, un rassemblement maçonnique universel, a, d’ores et déjà, reçu l’approbation du GOde Luxembourg, du GOde Suisse, de la Deutsche Gross-Loge AFAM et de la GL des Pays-Bas et a pour objet de servir de base aux travaux d’une réunion qui se tiendrait à Strasbourg le 22 janvier 1961.
Cette conférence, au carrefour de l’Europe, à laquelle nous vous prions d’assister, devrait permettre aux Obédiences ainsi réunies, de préciser les critères minima exigés par elles pour reconnaître à un homme la qualité de Maçon et de conclure leurs travaux par un appel solennel rédigé et signé en commun, qui constituerait le premier stade de l’action que nous voulons entreprendre et qui serait envoyé ensuite à toutes les Puissances Maçonniques du Monde dans le but de rechercher ceux qui désirent élargir la Chaîne d’Union Universelle.
Suivait la Proclamation :
Le GRAND ORIENT DE FRANCE et le GRAND ORIENT DE BELGIQUE
-s’honorent de leur fidélité absolue au message de tolérance, de fraternité et d’union contenu dans l’article 1 des Constitutions d’Anderson (1723) et dont le respect demeure leur règle d’or.
-estiment que la Franc-Maçonnerie a pour mission d’assembler les personnes qui, sans elle, seraient restées étrangères et que le Franc-Maçon doit être essentiellement un élément de concorde entre tous les hommes.
-considèrent que l’essentiel de la Maçonnerie réside dans son idéal social de fraternité et de devoir et non dans l’observance rigide de quelque usage même traditionnel ; qu’une spiritualité qui unit étroitement l’homme au devenir de l’humanité et à l’amélioration de sa condition a autant de valeur morale que celle qu’il peut trouver dans ses rapports avec un principe supra naturel.
Pour le Grand Orient de France comme pour le Grand Orient de Belgique, initiation, philanthropie, spiritualité n’excluent pas une vocation d’humanisme et de progrès ; la méditation n’interdit pas l’action. Le respect des rites et de la tradition n’interdit pas :
-d’adresser un message de tolérance, de fraternité, d’union ;
-d’inspirer aux hommes une volonté d’élévation personnelle et de concorde ;
-d’offrir aux jeunes un idéal plus vaste et généreux.
De même que le fleuve n’est fidèle à sa source qu’en allant vers la mer, une Maçonnerie qui se refuserait à suivre les progrès humains, trahirait l’intention même de ses fondateurs.
Par cela même qu’elle est progressive, notre Maçonnerie, consciente de réaliser dans la société scientifique moderne la généreuse intention de notre MAnderson, par son prolongement naturel, la liberté complète d’esprit, n’admet aucune limitation à la liberté absolue de conscience.
La réalisation de cet idéal exige l’entente de tous les Maçons dans une harmonie où chaque note conserve sa valeur, et dans le respect de la liberté de chacun. Une Maçonnerie qui entend accomplir sa mission, ne saurait repousser aucune des valeurs morales capables de la fortifier.
Tous les hommes, quels que soient leur race, leur religion, leur situation sociale, leurs idéaux philosophique ou politique, leurs conceptions économiques, s’ils sont libres et probes, doivent communier en une même volonté d’union pour permette l’édification d’un vaste rassemblement maçonnique universel, dont la nécessité est plus impérative que jamais.
Si des exclusives demeurent, elles ne viennent pas de nous et nous nous interdisons d’en élever nous-mêmes. Loin d’être un obstacle à l’union, nous pensons que la diversité des valeurs morales constitue un facteur de richesses intellectuelle, spirituelle et morale indispensables à son épanouissement.
Nous sommes persuadés que les Maçonneries qui n’admettent pas la liberté absolue de conscience, sont imparfaitement éclairées et que notre devoir est de les aider dans leur cheminement vers la Lumière.
Fédérations de Loges, mais aussi Fédérations de Rites, le GOde France et le GOde Belgique n’ont jamais imposé tel ou tel symbole et s’honorent d’avoir, sans condition de réciprocité, ouvert les portes de leurs Temples à tous les FF régulièrement initiés quelles que soient les Obédiences dont ils relèvent.
Respectueux de toutes les traditions, de tous les rites, de tous les symboles, de toutes les croyances, de la liberté absolue de conscience, fidèles à l’esprit des Constitutions d’Anderson de 1723, soucieux de laisser à chaque Maçon le soin de se déterminer librement sur le choix des Rites et l’interprétation des symboles, le GOde France et le GOde Belgique en appellent à toutes les Maçonneries du Monde, afin que se forme entre elles une Chaîne d’Union indissoluble qui assurera le triomphe de l’idéal maçonnique et conduira l’humanité vers plus de Beauté et de Bonté.
APPEL
Huit Obédiences se réunissent à Strasbourg sur ces bases généreuses. L’Italie et le Liban avaient envoyé une procuration et le Grand Orient d’Espagne en exil s’était excusé.
Les Maçons réunis à Strasbourg représentent onze Obédiences Souveraines :
Grand Orient d’Autriche
Grand Orient de Belgique
Deutsche Gross-Loge A.F.A.M.
Grand Orient Fédéral d’Espagne en exil, excusé
Grande Loge Nationale Française
Grand Orient de France
Grande Loge Nationale Italienne représentée par le Grand Orient de Belgique
Grand Orient du Liban, représenté par le Grand Orient de France
Grand Orient de Luxembourg
Grande Loge des Pays-Bas
Grand Orient de Suisse
Tout d’abord, les délégués engagent formellement leurs Obédiences sur les termes de la Proclamation. Ceci est très important car la Proclamation fait ainsi intrinsèquement partie des principes de l’Appel et du CLIPSAS.
Puis les délégués signent au nom de leurs Obédiences un appel à l’union de tous les Maçons du Monde. Cet appel prend le nom d’Appel de Strasbourg :
Les Puissances Maçonniques Souveraines réunies à Strasbourg le 22 janvier 1961
CONSIDERANT
qu’il est impérieux de rétablir entre tous les FMla Chaîne d’Union rompue par de regrettables exclusives contraires aux principes des Constitutions d’Anderson de 1723,
qu’il importe à cet effet de rechercher en commun en tenant compte de toutes les traditions, de tous les rites, de tous les symboles, de toutes les croyances et dans le respect de la liberté absolue de conscience, les conditions qui déterminent la qualité de Franc-Maçon,
ESTIMENT
que le fait de placer les travaux sous l’invocation du GADLU et d’exiger qu’une des Trois Lumières soit le Livre Sacré d’une religion révélée doit être laissé à l’appréciation de chaque Loge et de chaque Obédience,
DÉCIDENT
d’établir entre elles des relations fraternelles et d’ouvrir les portes de leurs Temples, sans condition de réciprocité, à tout Franc-Maçon ayant reçu la Lumière dans une Loge Juste et Parfaite,
FONT APPEL à tous les Francs-Maçons pour qu’ils se joignent à cette Chaîne d’Union fondée sur une totale liberté de conscience et une parfaite tolérance mutuelle ».
La page de signatures de l’Appel figure au début du présent exposé.
Pour établir un lien transatlantique, la Serenisima Gran Logia de Lengua Española, de New York, sera cooptée comme membre fondateur.
Comme les précédentes structures universalistes de la Maçonnerie adogmatique, l’Alliance Fraternelle, l’Association Maçonnique Internationale et le Bureau International des Relations Maçonniques, l’Appel de Strasbourg est un texte d’Union Universelle.
IV.PRINCIPES FONDATEURS DU CLIPSAS
Le Procès-Verbal de la réunion de Strasbourg est intitulé Centre de liaison et d’information des puissances maçonniques signataires de la déclaration de Strasbourg du 22 janvier 1961. Ce titre rend indissociables l’Appel de Strasbourg et le Centre de Liaison et d’Information.
C’est donc tout naturellement que, dans le Règlement Général du CLIPSAS, le préambule le définit comme une Association Internationale Maçonnique qui regroupe les Obédiences ayant souscrit à l’Appel de Strasbourg et que l’article 3 exige des Obédiences candidates « une adhésion expresse et sans réserve aux principes du CLIPSAS ».
Les Principes sont explicités dans la Proclamation et dans l’Appel de Strasbourg :
Totale Liberté de Conscience.
Dès la deuxième réunion, en juin 1961, le Président de la nouvelle Alliance de Strasbourg-CLIPSAS, également Grand Maître du Grand Orient de Belgique, fait approuver unanimement la confirmation suivante de ce Principes fondateur « si cette Obédience croit en Dieu et en l’immortalité de l’âme, c’est son droit le plus strict, mais ce qui n’est pas conciliable avec la déclaration de Strasbourg, c’est qu’elle tend à l’imposer aux autres Obédiences… il n’y a pas lieu d’exclure aucune Obédience de ce qu’on peut appeler l’Alliance de Strasbourg, dès l’instant qu’elle se conforme aux principes énoncés dans l’Appel ».
Et tout autant, une parfaite Tolérance mutuelle.
Sans Tolérance, la Liberté de Conscience ne serait qu’un leurre.
Marc-Antoine Cauchie
Président d’Honneur du CLIPSAS
1 mai 2021
PÉRENNITÉ DU CLIPSAS
Par lettre du 22 juillet 2019, le Président annonçait aux Obédiences du CLIPSAS la création d’un «Comité des Sages du CLIPSAS», avec pour mission : «Être garant et gardien des principes fondateurs du CLIPSAS, de sa régularité et de sa pérennité, tant sur le plan interne que dans le cadre des relations interobédientielles».
Le 21 septembre 2019, j’ai proposé une réunion à tous les membres désignés dans la lettre ci-dessus. Sur les neuf membres habilités, seuls deux, le Grand Orient de Suisse et le Grand Orient d’Autriche, m’ont répondu, et avec enthousiasme.
Depuis lors, cette mission de l’Assemblée Générale 2019 n’est pas reprise dans le Relevé des décisions de Montréal, seul document faisant foi des décisions.
Enfin, le Président, que j’avais mis en copie, ne m’a pas confirmé cette mission.
Dans de telles conditions, je n’ai pas pu donner suite à ma lettre.
Mais je vous envoie ci-dessous ma proposition.
1.Principes Fondateurs du CLIPSAS. Ils sont spécifiés dans les documents suivants :
1.1.Le 28 novembre 1960, le Grand Orient de France convie à une réunion à Strasbourg le 22 janvier 1961 en vue d’un Appel dont l’unique souci est de permettre, dans le respect de toutes les convictions, un rassemblement maçonnique universel. Cette conférence, au carrefour de l’Europe, à laquelle nous vous prions d’assister, devrait permettre aux Obédiences ainsi réunies de préciser les critères minima exigés par elles pour reconnaître la qualité de Maçon et de conclure leurs travaux par un appel solennel rédigé et signé en commun, qui constituerait le premier stade de l’action que nous voulons entreprendre et qui serait envoyé ensuite à toutes les Puissances Maçonniques du Monde dans le but de rechercher ceux qui désirent élargir la Chaîne d’Union Universelle.
1.2.L’Appel de Strasbourg : Considérant qu’il est impérieux de rétablir entre tous les Francs-Maçons la Chaîne d'Union rompue par de regrettables exclusives contraires aux principes des Constitutions d'Anderson de 1723 …
Font appel à tous les Francs-Maçons pour qu'ils se joignent à cette Chaîne d'Union fondée sur une totale liberté de conscience et une parfaite tolérance mutuelle.
1.3.C’est pourquoi le préambule du Règlement Général du CLIPSAS stipule : «le fondement du CLIPSAS est la Chaîne d'Union Universelle entre les Obédiences membres».
2.Régularité du CLIPSAS. Le CLIPSAS tire sa régularité de ses Statuts et, par conséquence, de l’observance de ceux-ci.
Pendant trente-deux ans, le CLIPSAS a été une association de fait. En 1993, l’Assemblée Générale décide de donner au CLIPSAS une existence légale et adopte des Statuts publiés le 17 novembre 1993 au Journal Officiel de la République Française.
L’article 35 des Statuts stipule «un Règlement Général soumis à l’assemblée générale ordinaire détermine les conditions d’application des présents statuts». Ainsi, le respect du Règlement Général fait partie de la régularité du CLIPSAS.
3.Pérennité du CLIPSAS. Pour assurer la pérennité du CLIPSAS, nous ne pouvons nous satisfaire d’une Chaîne d’Union incomplète, voire rompue. Au contraire, nous devons renouer le dialogue, dans l’esprit de l’Appel de Strasbourg et sans à priori, avec tous ceux qui nous ont quittés.
Sans attendre ce dialogue, nous devons donner un gage de notre bonne volonté en nous réformant nous-mêmes, en tenant compte des arguments des quatre Obédiences belges et du Grand Orient de France, cinq Obédiences représentant largement plus de la moitié des Frères et des Sœurs du CLIPSAS.
Et en tout premier lieu, réformer les conditions d’admission au CLIPSAS : pour maintenir la haute valeur morale et maçonnique de la Chaîne d’Union Universelle, il faut exiger une majorité des trois-quarts pour l’admission de nouveaux membres ainsi qu’appliquer le 4e alinéa de l’article 6 du Règlement Général.
Marc-Antoine Cauchie Président d’Honneur du CLIPSAS