C’est la plume légère et féconde sur la page déchirée, ce sont les flocons de neige qui éclatent sur l’asphalte, c’est la fleur dorée assoiffée, c’est le goût sucré teinté d’amertume, ce put être le mot heureux, ce dut être le cadeau, ce fut la dague acérée, la parole malheureuse, l’affliction, en un mot, le verbe endommagé.
« Faire ou ne pas faire », et pourquoi pas également « dire ou ne pas dire », ou du bon usage du verbe. Il pourrait être dit qu’aux voilures grandes déployées, les mots s’entrelacent dans l’esprit bien fait et que de son mauvais usage le verbe et pas seulement lui, sombrent dans de sinueux stigmates que le temps efface peu ou prou.
Le langage, le mot, le verbe, lorsque nous sommes en possession de nos facultés, toujours à notre volonté s’arriment. Quel est le mouvement qui tend à en nous en faire faire tel ou tel usage; dans tous les cas, la conscience et ainsi la responsabilité, cette responsabilité qui nous appartient et qui nous fait agir de telle manière face à une situation donnée, nous conduisant dans une direction qui quoi qu’il en soit est celle de notre choix. Mais le cas fut simple s’il n’était que la responsabilité, est bien souvent partagée. Nous Franc Maçons et Franc Maçonnes qui taillons chaque jour notre pierre, les valeurs que nous prônons nous permettent de contrôler ce que nous disons mais surtout, d‘anticiper les effets du langage et donc d’organiser notre pensée avant que de parler et/ou d’agir, dans le but essentiel de privilégier l’harmonie. La parole circule avec parcimonie et tempérance.