VM, Dignitaires qui siégez à l’Orient, mes TTCCSS ET mes TTCCFF,

Comme le veut la coutume, au début de chaque année Maç.’. a lieu cette Tenue d’une L.’. constituée uniquement pour cet événement. Cette L.’. éphémère permet à nos At.’. de se retrouver pour renforcer les liens fraternels entre eux.

Elle est organisée cette année par la RL Apollonius de Tyane, œuvrant comme il se doit dans ce Temple. Au nom de toutes les RL ici présentes, j’adresse à son VM et à tous les FF la constituant, tous nos remerciements.

J'ai voulu intituler ma planche l’union, car malgré nos différences de rites et rituels, de diversités des sujets de nos travaux, les uns plus symbolistes, les autres plus dans des débats d’ordres sociaux, nous nous reposons tous sur la même Constitution d’Anderson, adaptée aux goûts spécifiques de chaque Obédience. Cette Tenue annuelle qui permet de nous retrouver est traditionnelle, mais pas moins précieuse pour autant : elle doit être un des ciments de ce Temple utopique qui nous permettra, nous n’en doutons pas, d’être le centre de l’union.

Face à l’intolérance qui nous entoure dans le monde profane, les fanatismes de toutes sortes – intégrismes religieux, mouvements politiques extrémistes – dans leurs fantasmes exubérants, cherchent des prétexte à leurs débordements.

Il n’y a pas si longtemps, quelques décennies seulement, nos FF ont été victimes de sévices commis par ces forces obscures qui ressurgissent en ces temps de crise. Tout ce qui n'est pas eux est contre eux. Ils peuvent encore parfois faire de nos FF et SS leurs cibles idéales. Ne nous y trompons pas,  certains de nos FF en Afrique, dans les pays de l’Est, en Amérique du sud ou en Asie subissent des pressions en raison de leur appartenance à la FM.

Jamais les chantres de la tyrannie n'ont supporté nos principes: la liberté qui est le but. L'égalité qui est le moyen. La fraternité qui est notre milieu. Réjouissons-nous que dans nos pays, en l’état actuel des choses, nous soyons épargnés. Et félicitons-nous d'être ici, à Genève, dans une terre laïque, où les libertés de croire, de ne pas croire ou de changer de conviction sont encore garanties, quoique menacées comme partout ailleurs.

C’est pourquoi nous devons nous serrer les coudes, mes FF et mes SS, ne faire qu’un face à l’adversité si nous voulons préserver et transmettre les principes humanistes qui motivent notre conduite. Donnons du sens aux mots Fraternité, Égalité, Solidarité, afin qu’ils ne sonnent pas creux, et qu’ils expriment le sens réel que l’on doit leur accorder dans nos Ate.·.

Pour conclure, si différents sommes-nous, c’est notre tolérance mutuel, dénuée de toute condescendance, qui nous permet d’espérer à un monde meilleur, de l’imaginer et ainsi de porter au dehors les vérités que nous avons acquises.

Je terminerai par cette citation de Paul Valéry, qui me semble si bien résumer mes propos :

"Mettons en commun ce que nous avons de meilleur, et enrichissons nous de nos mutuelles différences"

VM, j’ai dit.
Lundi 25 septembre 6017

P S VM "L'Étoile du Léman" GODF Orient de Genève

V.’. M.’. Dignitaires qui décorez l’O .’. et vous tous mes SS .’. et mes FF .’. en vos grades et qualités,

​Tout commence par un songe. 

Vous savez ces moments où l’esprit peut s’évader et aller à la rencontre de mille choses.

​Le mien a fait la rencontre d’une petite marionnette en bois, qui avait bien des fois croisé mon chemin, mais sans que je ne m’y attarde trop.
​
Cette fois-ci elle m’interpella plus vivement ou avec plus de conviction :
« Hello » … J’ai eu beau regarder autour de moi, mais rien, je ne voyais pas qui me hélait ainsi.

Un rire d’enfant se fit alors entendre… « ha haha je me cache et tu ne me vois pas » Nouveau tour d’horizon et toujours rien…

« Connais-tu l’histoire de Pinocchio la marionnette ? » 

 
​Je me décide à répondre même si mon interlocuteur est invisible.

« Oui je connais, enfin un peu… honnêtement très peu… Pourquoi ? »
« Si tu le souhaites je vais te la raconter »
« D’accord »
« Mais tu devras me suivre, en toute confiance, afin de bien tout comprendre »

Un peu désorienté je finis par accepter.

C’est ce voyage, avec des parfums, de la chaleur, des moments tristes et la musique des mots que je vous propose de vivre. Il vous mènera jusqu’en Toscane et plus précisément à Collodi.
 
En route !

Pénétrez dans le village, et ouvrez les portes de ce lieu fantastique parsemé de suggestivité et laissez-vous vous projeter il y a plus d’un siècle en arrière… Il y a d’abord la cascade, puis ses maisons juchées en haut de la colline et qui descendent jusqu'à la Villa Garzoni qui possède un superbe Jardin et nous ouvre un univers romanesque et féérique.

Votre imaginaire prend possession de cette fable vivante. Parcourez-là. Devenez Pinocchio car c’est votre parcours initiatique que vous allez revivre.

Il était une fois… un morceau de bois, une buche toute simple comme il y en des centaines que l’on met dans l’âtre du foyer. Pas un bois d'une essence de luxe, un bois courant et utilitaire, sans valeur. Comme la Pierre qu'ont rejeté les bâtisseurs et qui est devenue la Pierre d'Angle. Et par quel miracle ?  Je vous le demande, ce morceau de bois arrive à parler. 

Le début de son histoire commence dans l’atelier d’un Vieux menuisier. Maître Cerise. 

​La buche est bloquée sur l’établi et avec une hachette bien affûtée Maitre Cerise commence à dégrossir la buche. Mais dès les premiers coups d’outils la buche se met à parler :

« Ne me frappe pas si fort » « Aie tu me fais mal » « tu me chatouilles »
Pris de panique, Maître Cerise s’éloigne de l’établi. C’est à ce moment que l’on heurte la porte. 
« C’est Geppetto Maître Antonio »
« Entrez »

Geppetto est tout surpris de voir le Maître avec un regard plein de peur qui fixait son établi.
« Mais qu’avez-vous ? » 
Il lui expliqua la situation brièvement.
« Et vous Geppetto que venez-vous faire ? »
« Je suis venu vous demander un service, j’aurais besoin d’un morceau de bois, car j’aimerais fabriquer un beau pantin à qui je donnerais la vie, et nous pourrons ainsi parcourir le monde et gagner notre vie.
« Bravo » cria la petite voix.

​Maître Cerise n’en pouvant plus, prend la buche et la tend à Geppetto lui assurant que c’est un bon morceau de bois pour réaliser son projet.Il part donc avec son morceau de bois et dès qu’il fût arrivé chez lui, il se mit à réaliser son pantin.

Pourquoi croyez-vous que Geppetto pourra mieux s’en sortir que le Vieux Menuisier ? Et bien tout est dans les mains.

Geppetto a des mains fortes et pures, celles d’un homme capable de tailler, polir et de donner vie à son œuvre.