Tout commença la nuit.
Une certaine nuit d’hiver, j’étais arrivé à la lumière de mon cœur dans un certain lieu. Là, l’on m’avait momentanément bandé les yeux et, l’instant d’après, le bandeau fut enlevé. Le rideau s’étant levé, la pièce se jouant devant mes yeux était bien peu de chose par rapport à la petite bougie placée un peu en avant de moi et qui éclairait ces lieux d’une lumière blafarde, mais qui, pour moi, me transperçait les yeux d’une aveuglante lumière : j’étais initié.
Ainsi commençait une étonnante Odyssée d’où devait toujours subsister cette lumière des débuts.
La lumière de cette petite bougie m’avait particulièrement frappé. Je n’étais pas forcément étonné qu’elle soit là ; je m’y attendais presque, ou du moins l’avais-je imaginée comme faisant partie intégrante de l’éclairage d’ambiance ; mais c’est sa puissance, sa netteté, son je-ne-sais-quoi qui occultait tout ce qui se trouvait dans son environnement direct, alors qu’elle aurait dû me le faire parvenir plus clairement, qui rendait ce feux-follet particulièrement éblouissant.
C’était précisément parce qu’elle me parut représenter bien plus que l’éclairage d’ambiance que sa présence me toucha.