Nous sommes au cœur de la nuit… C’est le solstice d’hiver, une borne temporelle marquée du sceau de Janus, le dieu à deux visages : l’un contemple les ténèbres du passé, les nuits les plus longues, l'autre regarde la lumière à venir, les jours les plus longs.
« Post tenebras lux » comme le dit la devise de Genève. « Après les ténèbres, la lumière ». Après l'obscurité des consciences viendra leur illumination.
Mais est-ce vraiment aussi simple, mes Sœurs et mes Frères ? Suffira-t-il d’attendre pour que jour après jour, la lumière éclaire les hommes ? Certes, le calendrier nous annonce des jours meilleurs, plus clairs et plus doux. Mais les sociétés et les hommes connaissent des saisons qui obéissent à des rythmes plus complexes et parfois bien incertains, où la lumière se fait attendre car il ne suffit pas de l’invoquer pour qu’elle s’établisse. Il y faut beaucoup de persévérance et de volonté.