A savoir : « La distanciation sociale » qui dès qu’elle fut reprise de concert par les politiques de tous bords, une partie du monde médical et les journalistes m’est apparue insupportable et intolérable. En effet, j’ai immédiatement interprété cette dernière comme étant ségrégationniste, c’était dans mon esprit « pousse toi, tu n’es pas de mon monde »
Passé cette première réaction, l’esprit maçonnique s’est manifesté et la réflexion s’est imposée à moi. D’où nous vient cette expression? Avais-je raison de m’en offusquer ou non? Réfléchissons :
Comment nos différents académiciens définissent le mot « social » ? Je cite :
« Ensemble des sciences qui étudient les groupes humains, leurs comportements, leur évolutions… »
« Concerne les rapports entre les divers groupes ou classes qui constituent la société… »
« Concerne les membres de la société, leurs conditions économiques, psychologiques… »
D’autre part, les sociologues Joffre Dumazedier et Aline Rippert dans un ouvrage paru en 1966 désignent ainsi la distanciation, en prenant soin de mettre leurs propos entre guillemets : « refus de se mêler à d’autres classes sociales »
Ainsi, nous parlons bien de groupes sociaux et de rapport entre ces derniers.
Ma réaction première n’est-elle pas dénuée de vérité ?
Mais alors, quand est apparue cette expression et qui a décidé de l’utiliser dans le cas présent ?
C’est en octobre 1918 lors de la pandémie de grippe espagnole que Mark Starklof, médecin américain en charge de la santé de la ville de Saint Louis dans le Missouri met en place une certaine distanciation entre les individus en interdisant notamment les rassemblements de plus de vingt personnes ce qui permis de limiter les effets de la pandémie. Ces précautions furent nommées « Social distancing ».
Je déplore que cette expression « distanciation sociale » se soit imposée à nous grâce ou à cause du relais offert notamment par la presse française.
Toutefois, je n’ai pas été le seul à considérer cette dernière comme inadaptée, voir dangereuse car il s’agissait de mettre en place une distance physique entre les individus, pas une distance sociale surtout à un moment où ce type de mesure aggrave le sentiment d’isolement ou de solitude. De plus, ce terme de « distanciation sociale » fait écho à la notion française de « fracture sociale »
Aussi c’est avec bonheur que j’ai pris connaissance du bulletin d’information de l’O.M.S. en date du vingt mars 2020 (page six) précisant qu’il convenait de privilégier désormais l’expression « distanciation physique » à celle de « distanciation sociale »
« Mes Frères, la Franc-Maçonnerie vous a fait sortir du monde de l’ignorance, des préjugés et des superstitions. Elle vous a tirés de la servitude de l’erreur. Vous ne vous forgerez point d’idoles humaines pour agir aveuglément sous leur impulsion, mais vous déciderez par vous-mêmes de vos opinions et de vos actions. Vous ne prendrez pas les mots pour des idées et vous vous efforcerez toujours de découvrir l’idée sous le symbole. Vous n’accepterez aucune idée que vous ne compreniez et ne jugiez vraie ».
Vous aurez compris mes Frères que ce soir vous n’aviez pas à chercher l’idée sous le symbole, mais c’est le développement de l’idée qui vous permet de relier cette dernière au symbolisme proposé par le Rituel.
J’ai dit V.M.
André S :.
Hugues de Payns
08 Septembre 6020