Je vais essayer ce soir de vous faire savoir pourquoi ce n’est pas toujours comme ça.
Soyez patients, car je ne suis pas moi-même un associé ou même membre d’une société d’alchimistes et si je le serais j’aurais certainement dû jurer, comme chez nous, de ne pas dévoiler et donner des explications sur les mystères de l’alchimie. Car chez eux, comme chez nous on ne dévoile pas l’essentiel à des néophytes.
Tout ce que je vous raconte j’ai donc trouvé dans des livres et là je peux vous confirmer, on n’y trouve pas les secrets, nous devons les deviner. Essayons-donc de le faire quand même.
Alors après mon calcul, la poudre blanche (Oxyde de magnésium, MgO) de M. Lavoisier a dû prendre 66% de poids en plus comparé au magnésium en métal.
Maintenant nous devons quand même faire un petit arrêt pour voir brièvement l’histoire de l’alchimie.
Pour l’alchimie s’était « Thot » en Egypte et Hermès en Grèce, ces dieux étaient très semblable dans leurs attributions, ils étaient responsables de l’astrologie et la magie, l’écriture, la transformation et ils avaient l’obligation d’accompagner les morts dans l’autre monde. Ces deux dieux sont un jour devenus deux fois puissants. Une stèle de Thot deux fois puissant se trouve au musée à Lausanne.
Plus tard ils sont devenus trois fois puissant, Trismégiste.
Nous devons nous attarder un moment avec ce personnage. Selon ce qu’on sait, il n’y a jamais existé un personnage de ce nom. Hermès est apparu en Egypte à env. 300 ans av. JC. et on le trouve nommé sur la « pierre de la Rosetta » qui date de l’ans 196 av. JC.
A cet Hermès, créateur de toutes les sciences et arts on attribue beaucoup d’écritures avec des textes hermétiques. Hermétiques, c'est dire, difficile à comprendre. L’ouvrage le plus importante est « La tabula smaragdine ». Il est très probable que les auteurs et compilateurs de cet ouvrage, qui date env. entre 100 av. jusqu’au 300 ap. JC ont dénommé Hermès comme auteur. Mais l’origine est probablement persique.
De ce qui est en haut est de cela qui est en bas, et de ce qui est en bas est de cela qui est en haut, ensemble ils font le miracle de l’unité.
Son père est le soleil et sa mère la lune. La terre le portait dans son ventre et le vent le nourrissait dans son corps, comme la terre, qui devrait devenir feu.
Nourris la terre, avec la plus grande force, de cela qui est subtile. Il montera de la terre au ciel et deviendra maître de ce qui est en haut et de ce qui est en bas. »
Dès ce moment, le but de l’alchimie n’est plus matériel mais spirituel. L’alchimiste essaie d’arriver à une perfection mystique. Le but est la recherche de la pierre philosophale.
Il n’est pas possible de dater avec exactitude quand l’alchimie s’est différenciée, de l’opérative à la spéculative. Ça doit avoir commencé entre le 14 et 15ème siècle et les deux directions ont existé jusqu’au 17ème siècle.
Le but de l’alchimie spéculative est resté le même. Par la transformation et transmutation faire passer de la matière brute à la matière noble. Comme dans la nature cela ne se passe pas dans un acte.
Le but le plus haut de l’alchimie spéculatif consiste à terminer le grand œuvre qui est de créer la pierre philosophale. Il s’agit d’une poudre rouge avec laquelle on arrive à transformer les métaux en or, et de produire un élixir de vie qui promet santé, jeunesse et une vie éternelle.
Il y a bien sûr plusieurs façons pour y arriver. Mais commun à tous les méthodes est que la matière (prima materiae) doit passer 4 étapes qui se diffèrent par les couleurs.
La première étape : la mélanosis (noircisseur)
La deuxième étape :la leucosis (blanchissement)
La troisième étape : la xanthosis (jaunissement)
La quatrième étape :la iosis (rougissement)
Calcinatio, Sublimatio, Solutio, Destillatio et Coagulatio.
Le produit final à cause de sa couleur rouge se nomme : « Lion rouge »
Pour la réponse à cette question vous avez maintenant attendu depuis le début de cette planche. La cause commune entre l’alchimie et la maçonnerie n’est pas à saisir dans l’immédiat.
Le maçon travaille à la pierre brute qu’il essaye de transformer en une pierre cubique, l’alchimiste par transmutation transforme la « materia prima » en une matière noble. Chez le maçon la matière reste la même tandis que chez l’alchimiste la matière change.
Les chemins peuvent être différents, mais le but est le même : d’arriver à la pierre philosophale.
1) la Porcelaine. jusque-là produite en Chine uniquement.
2) La Poudre Noire, un explosif inconnu en Europe jusque-là
et bien plus...
Pour toutes ces raisons, les premiers laboratoires se trouvaient fort probablement surtout dans les temples et ensuite au moyen âge dans les cloîtres parce que là les alchimistes trouvaient ces appareils et équipements qui étaient utilisés pour la fabrication de l’hydromel, le vin et la bière. Ces mêmes appareils étaient aussi utilisés pour pratiquer l’alchimie. La production du vin et de la bière sont précisément des processus qui sont basés sur la transformation ou transmutation de la matière, c’était exactement cela que les alchimistes provoquaient avec leur travail.
Nous connaissons beaucoup d’alchimistes qui ont essayé de terminer le grand œuvre.
Le personnage le plus connu est sans doute Paracelse, médecin, naturaliste et alchimiste. Il est né en 1493 à Einsiedeln, Suisse, et décédé en 1541 à Salzbourg, Autriche. Il a été nommé professeur en médecine à l’Université de Bâle en 1524 ou il y avait aussi Erasmus de Rotterdam.
Dans ce temps, il écrit entre autre choses les « Archidoxen » dans laquelle il écrit ses opinons sur « Alchemia medica ». Après Bâle il passe à Nuremberg.
L’université de Bâle a été créée en 1460. Près de 100 ans avant Genève, elle est la plus ancienne en Suisse.
Autres personnages illustres qui étaient des maçons comme aussi des Alchimistes et à peu près de la même époque ont été Newton en Angleterre et Goethe en Allemagne. La pièce principale de Goethe, Faust I et II sont des pièces maçonnique et alchimique.
Je dois vous encore une explication : Pourquoi l’alchimie n’a rien ou vraiment très peu à faire avec la musique.
Entre temps vous avez compris qu’en alchimie on commence avec de la matière ignoble pour la transformer en une matière plus noble. Donc on ne peut plus revenir en arrière une fois qu’on a commencé le procédé. Tandis qu’en musique nous y restons ou nous tournons en rond. Si c’est une chanson, la musique reste la même, s’il s’agit d’un concert ou une symphonie, tous les mouvements ont une mélodie et celle-ci revient toujours, soit normalement soit en variation.
23 septembre 2019, W. Lier