Intéressantes notes de recherche personnelle d'un F:. à la poursuite de la juste mesure en cette démarche vitale pour tout progrès, qui pourtant, souvent mal comprise et malmenée, risque de désunir ce qui est réuni au lieu de réunir ce qui est épars…
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Avant de lire, je vous prie, cher lecteur, de vous souvenir une occasion d’une critique que vous avez faite ou reçue jadis, et que vous n’allez pas oublier[i]. De votre souvenir, qu’est-ce qui était critiqué ? Vous ? Vos amis ou proches ? Quelqu’un d’autre qui méritait bien une critique ? Votre travail ? Ce que vous avez dit ? fait ? écrit ? Une opinion ? Une proposition ? Une idée ? Un point de vue ? Un état de choses d’intérêt commun qui requérait un changement ? Nos vécus, parfois pénibles et couteux, définissent ce que le mot critique veut dire pour nous. J’ai vécu des critiques comme tout le monde, mais j'ai aussi eu la chance d’apprendre un art de critiquer et de faire usage des critiques dans mon travail de consultant et conseiller en matière de crises institutionnelles. Car donner conseil et intervenir, donner du « feedback » ou assister, évaluer ou être mentor, impliquent inévitablement la pratique de critiquer. Tout comme aider un ami ou votre enfant. Par expérience, je comprends la contribution vitale de la critique mais sa difficulté aussi. Vous vous demandez probablement si la critique a sa place dans les loges maçonniques, dédiées par leur nature à l’harmonie et à l’amour fraternel. Tout sujet qui divise n’est-il déconseillé en nos rencontres ? À première vue il est fraternel de ne dire que du bien, sinon de se taire à la façon de l’apprenti. Le sens commun préjuge sagement qu'il faut éviter de critiquer et de se faire critiquer. Mieux vaut ne pas voir du mal, ne pas entendre du mal, ne pas dire du mal... Comme les trois singes hindous. De plus, on ne sait pas comment s’y prendre ; le savoir-faire de la critique est rare et on n’apprend pas à l’école pourquoi, quand et comment critiquer. Sans approfondir, on croit que critiquer c'est parler contre. Faux ! Ceci n’est qu’un choix tronqué. Critiquer [ii] est tout d’abord un outil du mieux faire – pas pour faire du mal - tel que nos maillets et ciseaux. On œuvre pour ciseler la face encore brute. Le critiqueur qui sait ce qu’il fait, ne critique pas pour reprocher (inutilement) après coup, mais pour corriger, pour prévenir et surtout pour mieux faire par la suite. Ou alors, pour arrêter les pertes, protéger et éviter le pire qui s’annonce. Le but d’une critique compétente est un progrès. Une critique complète, qui vaut la peine, est formative ; elle inclut sans les manquer, tant les points forts, pour les accroitre, que les points faibles, pour les corriger [i]. On peut même choisir d’encourager exclusivement ce qui réussit, en laissant oublier ce qui est faible. * En bref, je vais décrire trois sortes de critique qu’on peut reconnaitre par leur but : I - la Critique Amicale, au service du conseillé - elle protège et aide II - la Critique Objective assure le résultat et la conformité – elle conclut en solution III - la Critique Hostile cherche à rejeter empêcher, nuire et punir, elle finit avec vainqueurs contre perdants (ou tous perdants, souvent) Il est bien de comprendre que, pour nous humains, critiquer et faire face à quelque critique – au quotidien ou dans les occasions spéciales – n’est pas une discipline académique ou scientifique, un traité de morale, ni une spécialité d’érudition biblique ou littéraire. C’est agir et s’émouvoir. Critiquer c’est faire des choses avec des mots, avec des mimiques, gestes et souvent avec des faits. Même le silence ou l’absence, là où on est normalement présent, sont des moyens puissants de critique. Ce n’est pas de la théorie mais de la pratique. De plus, critiquer et recevoir une critique sont des situations…critiques. Le stress n’y est jamais absent. Alors, pourquoi prendre ce risque ? « Cet essai de Marcel BOLLE de BALLE, sociologue et psychosociologue belge, professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles, Président d’honneur de l’Association Internationale des Sociologues de Langue française, est d’abord un cheminement sur le sens de ses soixante années de vie maçonnique. Le lecteur découvre dans : « Les Spirales initiatiques d’un vieux franc-maçon » un itinéraire structuré autour d’un symbole, la spirale, peu évoquée dans les rituels maçonniques, qui lui offre une représentation du temps, entre deux notions traditionnelles de l’évolution temporelle : la flèche du temps (Prigogine) d’une part, la conception de l’éternel retour (Mircea Eliade) d’autre part. Un itinéraire qui est aussi une interrogation ; comme sociologue, sur le milieu maçonnique et en tant qu’humain sur cette sédimentation étrange que révèle dans l’esprit, un parcours initiatique. Le lecteur décèlera dans ce long cheminement, qui est aussi une quête, le témoignage d’un compagnon où il n’est jamais question de soi, mais bien de ce qui relie à l’Autre et au Pluriel. » Fr@ Eric Ce livre a été dicté sur son ordinateur personnel par un franc-maçon âgé de 92 ans, ayant perdu la vue, devenu incapable de lire, d’écrire, de taper sur son ordinateur. Incapable aussi de relire et de corriger le texte dicté, d’en améliorer le fond et la forme, les redondances et le style. Heureusement, Françoise son épouse et sœur, lui a proposé de procéder aux aménagements nécessaires pour que ce texte soit publiable. La forme de ce texte se rapproche naturellement plus d’un exposé oral que de celui d’un exposé écrit. C’est peut-être ce qui en fait sa valeur et son authenticité. En voici deux extraits du chapitre introductif et de la Première Spire :
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