C’est une incroyable histoire de sorcières ! Ou de culot ! Une T:.R:. Sœur, m’en parle et m’envoie ce texte présenté par elle en trois loges en 2004 (aussi en 2017)… et mystérieusement publié, en 2005, dans les Cahiers Bleus (59 et 60), sous signature, pseudonyme, j’assume, « F:.Raynald F:. ». Passée inaperçue, cette pratique me semble être une injustice qui doit être corrigée. Car ce n’est pas la seule fois qu’une telle chose se fait. Ainsi nous publions l’original, un texte excellent, qui fait penser.
Bien entendu, ce rédacteur est soumis à l’erreur humaine. Si je dis faux, que le lésé se lève courageusement et se dévoile ! Justice sera faite et la sorcière sera dûment brûlée comme jadis, au bon vieux temps où l’on savait encore mettre la femme audacieuse à sa place. Mais si c’est vrai, qu’on se taise à jamais !
Avant de vous présenter ce travail, je vous rends attentifs au fait que ceci est un travail historique et que tout ce que vous allez entendre, ou lire, je l'ai trouvé dans les livres de plusieurs bibliothèques, et dans un document découvert sur Internet. En plus, cette planche a été écrite il y a 13 ans pour un atelier qui n’existe plus et qui, à l’époque, faisait des recherches sur les « Droits de la femme » et comment ils étaient piétinés. Cela dit, je me suis toujours intéressée à cette immonde folie qu'était la chasse aux sorcières, événement qui a tristement marqué l'histoire de l'Europe pendant au moins deux siècles. A l'époque moderne, c'est-à-dire largement entre 1450 et 1750, des milliers de personnes, le plus souvent des femmes, furent traduites en justice pour des crimes de sorcellerie. Selon les reconstitutions des procès il y a eu huit sorcières pour deux sorciers. La moitié de ces femmes furent condamnées à mort, d'ordinaire au bûcher pour être brûlées vives.
Quelquefois, on leur tranchait la tête avant, comme pour Anna Göldin, dernière femme brûlée en Suisse, à Glaris, au terme d'un procès pour sorcellerie, quelques mois avant la Révolution française, donc en pleine période moderne. Comment cela a-t-il pu se produire ?