La mondialisation des technologies, de l’argent sans pays, et des fléaux sans frontière, gouverne incontrôlable pour les états encore démocratiques. Les inégalités, les misères, les injustices débordent, face-à-face, les gagnants et perdants vocifèrent, ils réclament de nouveaux équilibres, leur propre ordre du monde. Une jeunesse frustrée, a soif d’espoir, d’émotions fortes et de solutions à portée de main.
Des idéaux, des certitudes et des valeurs ont vieilli, des autorités trahissent et déçoivent. D'autres promesses se lèvent.
Vous les voyez venir, pleines de foi et d'énergie; c'est peut-être vrai, comme dit Victor Hugo, que rien ne peut arrêter une idée dont le temps est venu.
Mais, s’agit-il vraiment d’idées ? Les populismes du jour ont plutôt l’air de contagions de mentalité primaire et de mauvaise humeur , qui n’ont que faire de la Raison et des idées claires.
C'est le moment de bien ouvrir nos yeux et comprendre les signes précurseurs du nouveau monde qui nous envahit, si on laisse faire.
Tel mouvement qui nous interpelle, si plein de conviction authentique et de vigueur, si critique des maux du présent :
• Apporte-t-il lumière ou obscurité ?
• Est-il un choix ou une voie unique qui ne tolère pas la différence?
• Aime-t-il ou déteste-t-il les humains? Méprise-t-il notre civilisation? Est-il suspicieux et hostile au monde entier?
• Voit-il sa foi plus vraie que toute autre, plus précieuse que la vie et le bonheur des personnes?
• Respecte-t-il ou cherche-t-il à contrôler, notre ultime intimité, notre vie privée, notre liberté de croire et de penser?
• Invoque-t-il les émotions qui réunissent ou la haine et la violence ?
• Construit-il quelque chose de bénéfique, ou propose-t-il seulement d'être contre et de détruire?
• Propose-t-il plus de liberté, ou plus de contrainte ?
Si les réponses à ces questions sont défavorables, méfiez-vous ; c’est une rencontre avec la Bête.
Mes pages, écrites entre 2012 et 2020, proposent des signes pour reconnaître un mal humain collectif qui a déjà ravage notre civilisation le siècle passé : appelez-le déshumanisation, contagion de la mentalité fanatique, totalitarisme renaissant ou tout simplement, la Bête. Mon vœu est que nous partagions cette compréhension, pour établir ensemble les moyens d'agir contre ce monstre.
Ce que je crois savoir est que tous ces monstres se ressemblent dès qu’ils arrivent au pouvoir et même leurs indices avant-coureurs ont un air de famille.
Pour arrêter les nouvelles Bêtes qui se lèvent parmi nous, il nous faut mettre en évidence leurs signes annonciateurs; ceci permettrait aux innocents qui n'en ont pas eue déjà la mauvaise expérience, de distinguer tôt la vraie face du mal. Car la Bête se déguisé sans cesse en idéal pur et en critique engagée des maux du présent. Ses adeptes sont souvent jeunes, idéalistes, sincères, prêts à se sacrifier.
Dans l’appel passionné des mouvances qui hantent l’Occident de ce début de millénaire, vous allez souvent retrouver ces sept signes de la Bête: