Selon le Nouveau Testament, la Foi est « la ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas » (Hébreux 11:1). Une raison de vivre, un guide de vie, en lesquels nous plaçons notre confiance, auxquels nous nous soumettons. L’esprit, lui, est le siège de la raison. Ce qui peut être démontré le séduit, bien qu’il soit aussi ouvert aux mécanismes plus subtils. Les juristes préfèrent ainsi l'esprit des lois à la grossièreté de la lettre ; les alchimistes travaillaient l'esprit de sel, de vin, de souffre. Alors, appréhender le GADLU, question de foi ou d’esprit ?
Le propos de ce travail est de partager une triple intuition qui peut aider à évoluer d’une foi « aveugle » à une foi « éclairée » et ainsi d’en dégager une signification :
1. Intuition que le GADLU n'est pas ce vieux barbu, attachant, qui peuple l'iconographie religieuse ; intuition qu’en maçonnerie, le GADLU représente un principe ordonnateur et non une personne ordonnatrice.
2. Intuition que, sans principe ordonnateur, l’Univers ne serait que chaos et hasard. Or, « Dieu ne joue pas aux dés », et si « le hasard c’est Dieu qui voyage incognito » (A. Einstein), alors rien n'est chaos ou hasard et il y a au contraire, une architecture et une intention sous-jacentes ; architecte vient du grec « Arkhé », le principe, de « Arkhein », commander, et de « Tekton », l'ouvrier. L’Architecte c’est donc : le principe + l'intention + l'action ; une dimension tri-unitaire évocatrice.
3. Intuition que cette architecture et intention transcendantes ne sont pas opposées et au contraire renforcent l’importance de notre libre arbitre pour trouver notre rôle dans le plan d’ensemble, qu’elles œuvrent pour nous guider dans la voie de notre réalisation, du chemin individuel à la carte universelle, de la pierre de base à la Jérusalem céleste.