Lundi 24 février a commencé le procès en extradition de Julian Assange en Angleterre. Assange est journaliste et fondateur de la plate-forme d’information Wikileaks. Si l’Angleterre accède à la demande d’extradition des Etats-Unis, il y risque 175 ans de prison.
Pour quelle crime ? Pour avoir fait son travail de journaliste et informé sur les vérités contraires aux droits de l’homme en Irak, Afghanistan et Guantánamo et pour défendre une information libre dans une société libre.
Aux regards des droits fondamentaux, laquelle des infractions est la plus grave ? La commettre ou la révéler ?
Ce qui est en jeu, c’est ni plus ni moins la liberté d’information, la liberté de la presse et la défense des droits de l’homme.
Dans ce combat pour la liberté, Assange a déjà perdu la sienne. Entre 2012 et 2019, il a vécu reclus au sein de l’ambassade d’Equateur. Actuellement, il est en prison en Angleterre en attendant son procès.
Le rapporteur spécial sur la torture aux Nations Unies, Niels Melzer, a dénoncé les conditions dans lesquelles Assange est emprisonné, contraire aux droits de l’homme et qui s’assimile à de la torture psychologique.
Assange subit, comme d’autres lanceurs d’alerte, la vengeance, la vindicte et l’opprobre, avec un double objectif : détourner les regards des vrais crimes et dissuader toute nouvelle révélation. Quel type de régime agit ainsi ?
La démocratie ne peut reposer que sur une information juste et libre.
Le procès de cette liberté se joue en ce moment à Londres.
Enfin, Je rappelle ces mots d’Edward Murrow, journaliste iconique de CBS, défenseur des droits civiques à qui l’on doit notamment la dénonciation et la fin du Mac Carthysme:
C’était il y a 60 ans.
Pour conclure comme Edward Murrow concluait ses émissions : « Good night… and Good luck »
J’ai dit
Jean-Charles
R.’.L.’. Mozart et Voltaire, O.’. de Genève