Le F:. J-Cl N., nous rappelle les valeurs sous-tendues par le Rite français, celles d’un combat républicain laïque et émancipateur contre l’imposition des dogmes et contre le cléricalisme, un combat qui met en avant le libre examen et la liberté de conscience. Le Rite français est le plus sociétal des rites, il s’intéresse à la cité, il ne donne pas de limite à la recherche de la vérité et il autorise les débats sur le politique et la religion.
Ce qui définit le Rite français, c'est son système symbolique et rituel, mais aussi son identification historique au GODF et au GOB suite à l'occupation française, héritiers constitutionnels de la première Grande Loge de France au XVIIIe siècle [Bauer p 83]. L'histoire du Rite français se superpose à l'histoire maçonnique française et belge, semée de bruit et de fureur, terriblement marquée par l'histoire politique, sociale et religieuse de ces deux pays.
L'évolution de ses rituels en France plus qu'en Belgique est celle d'une dégénérescence graduelle, abandonnant tour à tour ses bases symboliques afin d'accompagner l'immersion de plus en plus profonde des deux Grands Orients dans le combat politique. Au sortir de la deuxième guerre, au sein du GODF, le retour progressif aux soucis des rites et des symboles a permis le développement d'un mouvement initié par Groussier qui s'insère dans une évolution où l'accent est porté sur la laïcité, « l'adogmatisme », la liberté absolue de conscience, fer de lance d'une maçonnerie « moderne » active et engagée dans le combat des idées et des valeurs au cœur du champ social. [Bauer pp120 et sq]
La voie vers la laïcité