chercher la Vérité au tréfonds de l’Univers, aussi.
Mon compas trace large ouvert, mes bras, aussi.
L’Esprit (1), est la vie qui s’est rendu compte qu’elle est.
Sentients, capables de nous examiner et de juger, nous sommes notre esprit, notre âme, comment se passer de ce mot ?
Cette entité consciente de soi, est impalpable à ce jour. Est-elle faculté, fonction de la matière vivante, phénomène vécu ou essence immatérielle, étincelle de souffle divin ? La dispute va continuer, longtemps...
Certes, notre esprit n’est pas chose fabriquée il est né. Pareil au vivant dans lequel il habite - qui donne naissance à la nouvelle vie – il crée ce qui n’était pas avant et il agit (2) . Sur Terre, seul l’esprit est donneur de noms (3), faiseur des langues et d’art.
Mon souffle vital, pneuma, anima, âme, psychisme, « vie mentale », est-il périssable ou immortel ? Accordé par la Divinité ou surgi de l’évolution de la Matière ? Je ne le sais… le fait est que nous ressentons cet état, nous sommes cet état sans pareil. Nous sommes quelqu’un, une identité qui peut dire « moi » ou «nous» Nous éprouvons, chacun, directement, à la première personne, le goût de ce qu’est être sciemment quelqu’un (4), sentir joie et douleur, juger, vouloir, désirer… Sans lui nous ne sommes personne.
Il y a vie de l’esprit si en notre for intérieur ont cours des sentiments et des valeurs, des vertus, des doutes et des convictions, l’action, l’humilité, des devoirs et libertés. Une vision du monde et un espoir peuvent s’appeler déjà spiritualité. A l’opposé, les machines sont des engins fabriqués de substances mortes, leurs algorithmes purgés de valeurs n’ont rien d’une spiritualité, seulement la vie en est capable. La vie de l’esprit seule, fait de nos filiations de mortels des histoires de vie uniques et irremplaçables plutôt que des chaînes d’élevage et de production. C’est la vie seulement qui est douée d’espérance, d’idéal, de pardon et de promesse. La vie et la société des humains.