Le Grand Orient de Suisse a invité Didier Convard, Denis Falque, Jiho et... la mémoire de Hugo Pratt au FESTIVAL BDFIL 2018 - le 15 septembre à Lausanne
En marge de l’exposition de publications des auteurs, des objets, maçonniques et dessins d’Hugo Pratt, et de la belle présentation « La légende de la Loge Première » une interview fut menée conjointement en très agréable collaboration fraternelle par Didier Planche, rédacteur francophone du magazine Alpina*, Ioan Tenner, rédacteur en chef des Cahiers Bleus**, et par Silvio Amstad-Wang (BP), rédacteur en chef du Bonnet Phrygien***.
Entretien à trois avec Didier Convard et Denis Falque
Didier Convard : C’est assez paradoxal, car au départ, je voulais être seulement auteur de livres ; je n’avais pas pensé à la bande dessinée. C’est un concours de circonstances qui m’y a conduit, car j’avais fait une école d’arts appliqués et graphiques. Je m’intéressais énormément au dessin, à la publicité, à l’illustration. C’est pendant ces études que j’ai découvert toutes les possibilités d’expression de la bande dessinée ; je me suis rendu compte que c’est un art vraiment complet. C’est un art à part, parce que ce n’est pas tout à fait de la littérature, ni un script de cinéma. C’est un art qui a sa grammaire, sa logique, ses cohérences, etc. et j’ai réalisé que ça m’ouvrait un champ d’exploration lié à mon imagination particulièrement intéressant. Donc, j’ai choisi la bande dessinée.
D.P. : Que t’apporte le dessin aux niveaux intellectuel et spirituel ?
Ensuite, j’aime le dessin, parce que j’aime le symbolisme, comme tout ce qui est graphique ; pour moi, c’est un langage universel. En fait, la bande dessinée idéale serait une bande dessinée sans texte. Les Japonais sont très proches de ça avec les mangas. Quand ils font des livres de 200 ou 300 pages, ils n’ont pas besoin de mettre beaucoup de textes, parce qu’ils peuvent distendre les actions et les faire comprendre par une succession de cases ; nous, on est limité par des formats et par le nombre de pages, donc on met des textes. En plus, nous sommes des littéraires !
Moi, j’aime autant le dessin que le symbole en Franc-Maçonnerie, parce que ça rejoint un langage universel, en tout cas dans une culture où on partage la symbolique des formes et des couleurs.
**Les Cahiers Bleus La Revue des Francs-Maçons du Grand Orient de Suisse: https://gos-cahiers-bleus.weebly.com/
***Le bonnet phrygien Journal de la Loge Liberté n° 21 GLS Alpina [email protected]