Le respect envers les quatre éléments qui sont :
La Terre, c’est notre mère nourricière,
L’Air, indispensable à la vie,
L’Eau, qui apporte la santé et la propreté,
Le Feu, notre réserve d’énergie.
l'origine de l'homme, c'est notre mère, c'est la suprême beauté, elle nous accueille dans ses bras à notre naissance, nous donne généreusement tout ce dont nous avons besoin, nous permet de grandir, de nous épanouir et de vivre tant de choses, belles et parfois moins belles qui se passent sur son dos et, lorsque le temps s'arrête pour l'être humain, elle le reçoit encore dans son sein pour l'éternité.
Chez notre mère la Terre nous nous sentons souvent en sécurité comme l'enfant dans les bras de sa mère mais parfois, nous oublions de la respecter, nous lui salissons son vêtement, nous lui égratignons ses membres, nous ébouriffons ses cheveux et même quelques fois nous la frappons méchamment sans lui demander pardon.
Elle nous pardonne souvent nos caprices mais, elle sait faire usage d'autorité lorsque c'est nécessaire.
"L’Humanité n’est pas fille de la faim, elle est la fille de la peur" ( Alain ) ; « Faire peur et faire croire » sont encore les deux béquilles sur lesquelles se meut l’Humanité à la surface de la Terre, avec pour toute perspective,« adapte – toi ou disparais! »
La Solidarité c'est l'air,
Il n'appartient à personne, il est là autour de la Terre généreusement distribué gratuitement pour tous, même si nous ne le voyons pas, il nous protège des ardeurs du Soleil, il est présent jour et nuit depuis des millénaires. Il accueille les nuages et il les transporte et les distribue à leur gré.
Il rapproche les êtres humains en leurs permettant de communiquer à distance par la voix, par la musique, il transporte le parfum des fleurs et la lumière et, accessoirement permet aux oiseaux et aux avions de voler.
Comme pour la Terre nous ne respectons pas toujours ce merveilleux ami solidaire de tous, nous le polluons sans vergogne peut-être parce que nous ne le voyons pas ?
Quelque - fois il se fâche et se met à " tempêter" pour nous rappeler nos devoirs envers lui.
La Santé c'est l'Eau,
Elle purifie lors du baptême, de tout temps les hommes ont utilisé l'eau pour améliorer leur santé, les thermes romains, nos voisins, en sont la plus belle illustration et le thermalisme est de plus en plus en vogue à notre époque.
Que serait la santé sans les effets de l'eau?
Cet élément qui peut nous être utile sous les trois formes : solide, liquide ou gazeuse est, comme l'air indispensable à la vie,
Pour pétrir la terre qui a donné naissance à l'homme, il a fallu de l'eau qui a donné en même temps la santé, celle-ci que nous galvaudons si souvent en ne la respectant pas autant que cela serait nécessaire.
Le Feu, notre réserve d’énergie,
L'énergie potentielle ou libérée, l'effort que font les humains pour se fortifier physiquement et intellectuellement, pour se dépasser, pour matérialiser le temps par comparaison des résultats, le partage des joies de l'effort, l’étude seul ou en groupe.
Le sport par exemple, c'est l'équilibre en matière d'utilisation de nos ressources physique et morale, c'est le poète Juvénal qui a dit, au début de notre ère, "Une âme saine dans un corps sain ". Le sport n'a sa raison d'être que s'il rapproche les êtres humains et non les divise par esprit de compétition, de lucre ou de gloire.
Ne laissons pas, pour l’avenir, se mettre en place un monde dans lequel le culte du corps humain associé à du pain et des jeux seront les références.
Méfions nous que dans les vingt prochaines années, cette merveilleuse structure qu’est la pensée humaine ne soit anéantie. Remplacée par un instinct uniformisé dans de nombreux domaines et dont les orientations seront conduites de la façon la plus anonyme par les accessoires numériques qui ont déjà commencé « le massacre des innocents « .
Nous luttons tous pour faire de l’écologie pour la protection de la Nature de la planète Terre, nous déplorons la déforestation de la forêt de l’Amazone, l’épandage des déchets n’importe où, la pollution des mers. Nous luttons pour que se modifie ce déséquilibre inacceptable envers la nature humaine qui fait encore aujourd’hui qu’il y a 800 millions d’êtres, nos frères et nos sœurs humains, qui manquent de nourriture, d’eau potable, de soins médicaux, d’écoles et de logements décents.
Devant cette perspective un peu grise actuelle ; ne faut-il pas envisager de reconsidérer en profondeur la manière de répandre les principes d’utilisation de notre énergie qu’elle qu’en soit la forme ?
Par exemple par une écologie de la pensée ?
Une manière qui serait en phase avec une éthique et un humanisme, qui ne serait pas pénalisé ni dépendant des variations économico-financières des marchés rongeant le comportement humain de la société civile qui aspire à la paix?
Je ne doute pas que les membres de la société humaine ont déjà des projets d’avenir pour être en première ligne pour promouvoir et faire respecter : la paix que l’on apporte avec soi, les droits de l’homme qui sont aussi des devoirs et les principes d’éducation civique, qui sont traduisibles dans toutes les langues connues et utilisées de la planète.
Sommes- nous disposés à prendre cet engagement pour que le respect de la dignité humaine sous toutes ses formes soit un fait concret et non une suite de paroles sans arrêt répétées et sans résultat ?
Heureusement, à toutes les époques, il y a eu des Hommes qui ont fait un rêve, qui ont eu l’espoir, celui que dans le monde des Homo Sapiens- Sapiens , une fois l’hominisation achevée, apparaîtrait, pour les beaux hominidés que nous serons devenus, un nouveau processus d’évolution qui s’appellerait « L’HUMANISATION « .
La constante serait encore l’Homme et son milieu, les variables dépendantes: le respect des valeurs dont nous bénéficions déjà, la culture, l’éducation, la spiritualité, la Foi et le travail, l’absence de conflits et de rivalités, l’égalité entre les hommes et les femmes ; mais qui va enseigner en quoi consiste l’HUMANISATION ?
Aurons-nous assez de savoir, de savoir faire et surtout de vouloir faire pour continuer à bâtir ensemble l’avenir avec comme constante le respect absolu de la dignité humaine dans la nouvelle société ?
Une partie de l’avenir de l’Humanité est entre nos mains et souvenons-nous que, comme le disait Jean – Jacques Rousseau, au XVIIIe siècle, dans son " discours sur l’inégalité parmi les hommes " , "l’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt !"
Peut-être avait-il raison à son époque?
Au XXIe siècle, il semble que c’est encore vrai alors, sans hésiter mettons nous respectueusement travail ! Ayons la Foi dans ce que nous allons entreprendre, l’Espérance que cela servira pour un avenir meilleur et la Charité pour aider et respecter tous ceux de nos Frères et de nos Sœurs qui sont, malgré eux, encore dans la pauvreté. Les exemples ne manquent pas, en voici un :
Lettre à la mendiante du super - marché.
Tous les jours que Dieu fait:
pour ses enfants : les riches, les pauvres, les mendiants, les contrefaits:
toi tu mendies comme d'autres travaillent, spéculent, trichent, trompent, ou vivent de rapines ;
Est-ce par tradition, coutumes ancestrales, par obligation pour survivre ou sous la contrainte des hommes de ton clan?
T'imagines-tu, en voyant le défilé des nantis BCBG qui te regardent, te méprisent, parfois sont un peu généreux, que tu pourrais être l'une de ces femmes qui rêvent d'acheter très cher, pour émoustiller un homme, entre autre, un string minimum alors que toi tu recherches pour survivre le strict minimum ?
Interface et homothétie où les mots sont oralement proches, pour exprimer :
frivolités, caprices, fantasmes , plaisirs pour elles et pour toi la détresse exprimée par ta main qui sollicite et tes yeux qui implorent.
Que signifie pour toi le mot " avenir "?
Sais-tu seulement qu'il existe?
N'y -a-t-il pour toi que du présent avec son bruit, sa détresse, son manque d'argent et tout ce qui en découle?
Demain pour toi ne sera pas un jour nouveau mais un autre aujourd'hui sans cesse répété.
C'est à tout cela que je pense lorsque je te vois assise sur ton vieux coussin en face
du super-marché, où tu salues les passants avec le sourire des pauvres, en ayant devant toi un gobelet en carton où son contenu décidera de ta vie qui chaque jour est en sursis.
Je m'aperçois soudain que j'ai commencé cette lettre en te tutoyant, je n'en avais nul droit ; j’avais oublié que ta triste condition et ton aspect miséreux dissimulaient une femme, cet être essentiel pour transmettre la vie, répandre : chaleur, tendresse, affection, amour, mettre en évidence la beauté ; je n’avais pas remarqué qu’il y avait sous les haillons une dame, une mère peut-être ?
C'est pourquoi je vais clore cette lettre en vous disant, Madame, que les apparences sont souvent trompeuses et contraires à la réalité et c'est vrai pour vous aussi qui, malheureusement, vivez dans la pauvreté et même la misère. Peut-être, êtes- vous là assise en public, pour nous rappeler la fragilité de la condition humaine ?
" J'étais ce que vous êtes et vous serez un jour aussi ce que je suis"
Et si cela est vrai, Madame, alors tâchons de comprendre la leçon et organisons-nous pour y réfléchir.
Pardonnez-moi pour avoir manqué de respect à une dame.
*
L’essai sur le respect s’arrête ici ; il y a encore beaucoup à dire sur ce sujet. L’avenir nous dira si cette particularité indissociable de l’être humain aura une caractéristique linéaire ou cyclique ?
E.A Mancini, Décembre 2014